Le Sénégal a enregistré en 2024 des avancées notables dans les domaines de la reforestation, de la restauration des terres et de la protection de la biodiversité, selon le rapport annuel de performance (RAP) du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique (METE), présenté ce vendredi à Dakar.
Prenant la parole lors de cette cérémonie, le secrétaire général du ministère, Fodé Fall, a salué les progrès réalisés, mettant en avant une hausse du taux de réalisation technique passé de 81 % en 2023 à 82,5 % en 2024, et un taux d’exécution budgétaire atteignant 93 % sur un budget de 29,6 milliards de francs CFA. « Ces résultats traduisent des milliers d’actions de terrain, d’initiatives communautaires, d’engagements institutionnels et de coopérations fructueuses », a souligné M. Fall.
Le rapport, structuré en deux grandes parties, dresse à la fois un bilan stratégique par programme et une analyse de l’exécution physique et financière des actions menées dans le cadre de la politique environnementale nationale.
Une dynamique encourageante mais des défis persistants
Malgré ces progrès, Fodé Fall a tenu à rappeler que les résultats espérés ne sont pas encore totalement atteints. Il alerte sur la pression croissante sur les ressources naturelles, la persistance des pollutions, les effets dévastateurs des changements climatiques, ainsi que l’insuffisance des financements durables.
« Il convient de rester vigilants », a-t-il averti, tout en appelant les parties prenantes à examiner le rapport avec rigueur mais aussi bienveillance. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une politique environnementale ambitieuse, particulièrement dans un pays à revenus modestes comme le Sénégal, confronté aux grands enjeux planétaires de déforestation, d’érosion de la biodiversité et de changement climatique.
Une mobilisation multisectorielle
L’atelier de présentation du RAP 2024 a réuni des experts, des universitaires, des représentants de ministères et des membres de l’Assemblée nationale, signe de l’importance transversale accordée à la question environnementale.
Fodé Fall a conclu en rappelant que la protection de l’environnement est un levier essentiel pour l’amélioration durable des conditions de vie des populations. Ce rapport, au-delà des chiffres, souligne la volonté du Sénégal d’ancrer l’environnement au cœur de ses priorités stratégiques, tout en reconnaissant la complexité des défis à relever pour une transition écologique juste et résiliente.