Pointe Sarène (Mbour)– À l’occasion de l’ouverture d’un atelier technique de l’Alliance ouest-africaine sur les marchés carbone, le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a lancé un appel fort en faveur d’une approche collective et inclusive pour accélérer l’accès aux financements climatiques dans la région.
L’événement, qui a réuni des représentants de seize pays d’Afrique de l’Ouest, s’inscrit dans le cadre des préparatifs du deuxième hub ouest-africain sur les marchés carbone, un forum régional crucial dédié à la valorisation des mécanismes carbone et à la finance climatique.
« Pour arriver à des résultats tangibles, notamment dans le domaine des mécanismes des marchés carbone, il est nécessaire d’adopter une approche inclusive et concertée », a déclaré Daouda Ngom, soulignant l’importance de la coopération entre États africains pour faire face aux défis climatiques.
Cette initiative régionale vise à débloquer le potentiel des marchés carbone comme levier de développement durable et de souveraineté économique pour les pays membres. Le thème retenu pour cette deuxième édition, « Débloquer les marchés du carbone pour renforcer la souveraineté économique des pays membres de l’Alliance », met en exergue l’ambition de construire une Afrique résiliente face aux mutations environnementales et économiques mondiales.
Selon le ministre, un meilleur accès aux marchés carbone pourrait transformer des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’énergie, les transports et la santé, en leur offrant des ressources pour renforcer leurs capacités d’adaptation et d’atténuation face au changement climatique.
« Ce thème incarne notre ambition collective de bâtir une Afrique plus forte, plus solidaire et durable », a affirmé M. Ngom.
L’atelier technique qui se tient à Pointe Sarène jette ainsi les bases d’une coopération régionale accrue, en vue de consolider les stratégies nationales et d’harmoniser les approches réglementaires sur les marchés carbone.
En misant sur des mécanismes innovants et une gouvernance partagée, l’Afrique de l’Ouest ambitionne de ne plus être seulement un terrain d’application des politiques climatiques mondiales, mais un acteur de premier plan dans l’économie bas-carbone.