
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, s’est dit satisfait de l’état d’avancement des travaux de l’autoroute à péage Mbour-Kaolack, dont le taux d’exécution physique a atteint 91 %, tout en insistant sur la nécessité d’achever le chantier dans le respect absolu des normes de sécurité.
En visite de terrain ce jeudi, le ministre a précisé que le projet, long de 100 kilomètres, affiche un délai d’exécution consommé de 82 %, et bénéficie d’un financement de plus de 400 milliards de FCFA. « Nous sommes très satisfaits de l’avancement, mais nous n’ouvrirons pas l’autoroute sans signalisation, ni dispositifs de sécurité », a martelé Yankhoba Diémé.
L’infrastructure traversera trois régions et quatre départements, et touchera directement plus de 2 200 personnes. Trois échangeurs sont prévus à Thiadiaye, Fatick et Kaolack, ainsi que trois gares de péage dotées de voies manuelles et de télépéage.
Face à l’importance stratégique de la commune de Sandiara — qui accueille un lycée de 3 000 élèves, des complexes industriels et un marché hebdomadaire de bétail —, le ministre a ordonné l’ajout d’un diffuseur pour améliorer l’accessibilité.
S’il admet que l’axe pourrait être livré dans les prochaines semaines à l’approche de la Tabaski, M. Diémé refuse toute précipitation : « Il ne s’agit pas de livrer un produit cosmétique. Il faut du travail sérieux, avec lucidité. »
Les doléances des collectivités locales ont également été entendues. Le maire de Malicounda, Maguette Sène, a salué l’écoute du ministère et demandé la mise en place de ralentisseurs dans certains villages traversés, notamment à Sinthiou Mada Sérère, Sarène et Gagha Mbougoum, où les habitants doivent traverser la route pour rejoindre Mbour.
Le ministre a promis de prendre en compte ces préoccupations pour garantir un ouvrage à la fois efficace et sécurisé.