Le gouvernement sénégalais s’apprête à lancer un programme de remplacement des filets monofilaments, reconnus pour leur impact nocif sur l’environnement marin. C’est ce qu’a annoncé, lundi, la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement.
Face à une interpellation du député Cheikh Ahmed Tidiane Youm sur les difficultés que rencontrent les acteurs de la pêche artisanale à cause de l’usage de ces filets, la ministre a souligné que des études scientifiques ont clairement établi la nocivité des monofilaments. « Ces filets sont fabriqués avec une matière non biodégradable, ce qui les rend extrêmement nuisibles aux écosystèmes marins », a-t-elle précisé.
Bien que le Code de la pêche de 2015, qui révise celui de 1998, interdise déjà leur usage, leur fabrication et leur commercialisation, une disposition transitoire n’a pas été pleinement appliquée. Pour remédier à cette situation, le ministère a choisi d’engager un dialogue avec les acteurs concernés. L’objectif est de fixer une période d’adaptation claire, à l’issue de laquelle les filets non conformes seront confisqués conformément à la loi.
« Nous voulons accompagner les pêcheurs vers une pêche durable, et renforcer ainsi la pêche artisanale au lieu de la fragiliser », a affirmé Fatou Diouf. Elle a également assuré que la direction de gestion des fonds marins multiplie les efforts pour nettoyer les déchets présents dans la mer.
Cette transition, menée dans un esprit de concertation, vise à allier protection de l’environnement et développement durable du secteur de la pêche, pilier économique pour de nombreuses communautés sénégalaises.