La Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED) est sur le point de trouver une solution définitive aux arriérés de factures qui affectent les concessionnaires du nettoiement au Sénégal. Le Directeur général de la SONAGED, Khalifa Ababacar Sarr, a exprimé sa confiance quant à une résolution prochaine de ce problème financier qui impacte les acteurs du secteur.
Lors d’un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS), M. Sarr a souligné que l’État s’est engagé fermement à résorber ces arriérés. « Cette dette nous fatigue mais on a confiance qu’on aura bientôt une solution d’ensemble », a-t-il affirmé. Il a rappelé qu’en réponse à cette problématique, le Premier ministre Ousmane Sonko avait demandé la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’apurement des dettes, ce qui a conduit le ministère des Finances à instaurer un plan d’apurement. Ce plan a permis de verser, jusqu’ici, un minimum de cinq milliards de francs CFA, bien que le processus reste insuffisant selon M. Sarr, car il repose sur un versement mensuel de 2,5 milliards.
Le passif total des dettes s’élève à 20 milliards de francs CFA, une somme héritée par la SONAGED après sa création en 2022. Cette lourde dette, bien que difficile à assumer, est reconnue comme légitime par la SONAGED, et son directeur général a insisté sur le droit des concessionnaires à recevoir leur paiement. « C’est une dette lourde mais les concessionnaires sont dans leurs droits », a-t-il souligné, appelant à la patience des acteurs du secteur.
Pour M. Sarr, l’heure est venue de tourner la page de ces arriérés afin de concentrer les efforts sur l’investissement dans le traitement industriel des déchets, une démarche indispensable pour améliorer la gestion des déchets au Sénégal. Il a également plaidé pour la création d’un Fonds de gestion des déchets, qui permettrait d’assurer une gestion durable et plus efficace des déchets dans le pays.
Ainsi, bien que la question des arriérés de factures reste un défi majeur, la SONAGED semble optimiste quant à sa résolution rapide, avec la coopération de l’État et des parties prenantes.