L’Alliance pour la République (Apr) enchaîne les communiqués. Son Secrétariat exécutif national relooké s’est réuni pour commenter l’actualité, notamment la dernière sortie controversée de M. Amadou Moustapha Njekk Sarré, ministre, porte-parole du gouvernement.
«En soutenant publiquement que Mouhamadou Moustapha Ba a avoué un maquillage des chiffres avant d’être tué, M. Sarré ajoute à l’arc de l’irresponsabilité une corde de l’indignité. Au regard de l’extrême gravité des accusations, le Sen demande au procureur de la République de convoquer immédiatement M. Sarré pour une audition, afin qu’il puisse apporter les preuves de ses déclarations. Pour rappel, en décembre dernier, des propos similaires ont valu au journaliste Adama Gaye une convocation, un placement en garde-à-vue, une inculpation et un procès», regrette l’Apr.
Mais également, l’ancien parti présidentiel a longuement disserté sur la proposition de loi interprétative sur l’amnistie, qui devrait être entérinée le 2 avril avec la convocation de la plénière. Si l’Apr assume la loi de mars 2024 pour promouvoir le «pardon et la promotion d’un espace public apaisé en vue d’une réconciliation nationale», elle demande au parti au pouvoir de prendre ses responsabilités. «Si le souhait de Pastef est de revenir sur cette loi, nous lui demandons de surseoir à la machination grossière de l’interprétation et d’aller jusqu’au bout, en l’abrogeant purement et simplement. Autrement, l’Apr demeure fière de cet acquis du pardon et de l’oubli, fruit du dialogue et de la concertation entre Sénégalais», note le Sen de l’Apr.
Par conséquent, il appelle le Peuple sénégalais à «manifester pacifiquement le 2 avril prochain devant l’Assemblée nationale, pour s’opposer à la volonté d’absoudre les commanditaires et auteurs de violences politiques, et d’indexer les Forces de défense de sécurité qui exerçaient leur rôle régalien de maintien et de rétablissement de l’ordre face à des velléités insurrectionnelles». «Cette loi scélérate d’interprétation tendancieuse et politicienne a un seul but : diviser les Sénégalais entre militants de Pastef et les autres, et promouvoir une rupture d’égalité entre citoyens.
Le Sen, tout en réitérant son soutien aux Forces de défense et de sécurité dans leurs missions républicaines, rappelle qu’elles ont agi face à une insurrection selon les trois principes du maintien de l’ordre : la légalité, la nécessité et la proportionnalité», ajoute le Sen, qui annonce des «corrections en cours sur la liste provisoire publiée ce 19 mars, ainsi que la mise en place du nouveau Conseil national».