
Le litige foncier qui lie le village de Coubalan à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest ( UCAO) est toujours d’actualité. Cette fois-ci, Cheikh Mady Tamba, secrétaire général et porte-parole du Collectif des propriétaires terriens de Coubalan, revient à la charge en exigeant à l’église de leur rendre leurs terres. Des terres qui doivent abriter la prestigieuse UCAO sur une centaine d’hectares acquises d’une manière frauduleuse, selon Cheikh Mady Tamba.
Le litige foncier est devenu monnaie courante au Sénégal. Rien qu’en 2024, le nouveau régime a mis en stand-by la construction de beaucoup de bâtiments pour des raisons de litige. Donc cette constation suffit pour montrer l’ampleur du problème qui est devenu majeur.
Et c’est dans ce contexte que le collectif des propriétaires terriens de Coubalan rappelle aux autorités le contentieux qui le lie à l’UCAO.
En effet, voulant agrandir son établissement aux bénéfices des populations du Sud, l’UCAO s’est entrepris pour acquérir une centaine d’hectares au Coubalan pour ériger une université digne de ce nom. Mais le hic est que les papiers qu’elle brandit sont contestés par les populations qui dénoncent une boulimie foncière.
Une centaine d’hectares de terres des familles, y compris le verger des jeunes du village de Coubalan.
Bien vrai que ce projet ambitieux peut servir les populations de la localité, mais c’est la manière de l’acquisition qui pose problème. Selon Cheikh Mady Tamba, l’Eglise et le Pcr d’antan ont pactisé pour voler les terres des populations en commettant des forfaitures de façon abusif falsifiant des documents admnistratifs foulant au pied la sacralité de la dignité humaine et le pacte moral qui les lient à la population. Dans le dossier foncier, Cheikh Mady signale une irrégularité avec le désistement des jeunes du village pour un périmètre de 18 ha. Un fait que les jeunes réfutent catégoriquement. Donc un grave manquement selon le porte parole qui rappelle que leurs terres n’ont été ni cédées ni offertes aux autorités de l’Eglise.
Sur ce, Cheikh Mady s’en remet au nouveau régime de Diomaye qui prône le Jub- Jubbal-Jubbanti. Et sur ce fait il a écrit au President de la République, au Premier ministre, au ministre de la Justice…Et il a obtenu des réponses en un rien de temps. Donc, l’espoir est permis du côté des populations en ce qui concerne ce conflit qui dure depuis plus de dix ans. Et notons que ces centaines d’hectares de terres que l’église veut s’accaparer au détriment des populations et au bénéfice de l’UCAO sont destinés à l’agriculture et à l’élevage pour la survie des populations de Coubalan.