Lors de la 353e session du Conseil d’administration de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions du Sénégal, M. Abass Fall, a pris la parole au nom du Groupe africain pour souligner les enjeux cruciaux des migrations de main-d’œuvre pour le continent. Cette intervention met en lumière l’engagement fort du Sénégal en faveur d’une gouvernance plus équitable et mieux régulée des mouvements migratoires.
M. Fall a salué l’initiative de l’OIT d’inclure cette question à l’ordre du jour, soulignant que l’Afrique, avec sa population jeune et confrontée à des défis socio-économiques majeurs, est particulièrement touchée par ces migrations. Si ces mouvements de main-d’œuvre offrent des opportunités pour les migrants et les pays d’accueil, ils posent également des défis importants, notamment en matière de stigmatisation, de pénuries de compétences dans les pays d’origine, et de tensions sociales et familiales.
Le ministre a également salué la vision proactive de l’OIT, qui œuvre pour encadrer ces migrations de manière à maximiser leurs bénéfices pour toutes les parties concernées. Il a mis en avant les efforts de l’OIT pour pérenniser les institutions en charge des migrations, améliorer les liens entre migrations et marchés du travail, et protéger les droits des travailleurs migrants.
Insistant sur l’importance d’adapter le cadre actuel aux nouvelles réalités, M. Fall a évoqué l’augmentation des flux migratoires en raison des inégalités sociales, des changements climatiques et des conflits, soulignant que ces nouvelles dynamiques exigent une gouvernance plus adaptée. Il a également souligné l’importance de la Coalition mondiale pour la justice sociale, initiative portée par l’OIT pour structurer un dialogue inclusif et continu sur les migrations et le monde du travail.
À travers cette prise de position, le Sénégal réaffirme son engagement pour une migration plus juste et équilibrée, tenant compte des besoins des travailleurs, des pays d’origine et des pays d’accueil. Le ministre a conclu en félicitant l’OIT pour son travail constant visant à garantir une gestion plus équilibrée et durable des migrations de main-d’œuvre à l’échelle mondiale.