Lors d’une rencontre avec la délégation sénégalaise présente à la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), la ministre en charge de la Culture, Khady Diène Gaye, a souligné la nécessité de procéder à un diagnostic approfondi du secteur cinématographique sénégalais. Selon elle, cette évaluation est essentielle pour identifier les contraintes et difficultés du secteur, afin de mettre en place des actions concrètes pour son développement.
« La réalisation de résultats concrets passe impérativement par une analyse minutieuse des obstacles auxquels fait face le secteur », a-t-elle affirmé. Cette déclaration fait écho à sa volonté de donner un nouvel élan à l’industrie cinématographique du pays.
La ministre, qui cumule également les portefeuilles de la Jeunesse et des Sports, a salué les efforts des acteurs du cinéma sénégalais présents au FESPACO et a insisté sur l’importance de l’unité au sein de l’écosystème cinématographique. « Il est crucial que tous les acteurs du secteur se retrouvent autour de structures solides et cohérentes, pour garantir une meilleure exploitation de leurs talents, en particulier pour la jeunesse sénégalaise », a-t-elle ajouté.
Interrogée sur la possibilité de créer un festival du cinéma spécifiquement au Sénégal, Khady Diène Gaye a évoqué l’idée d’élaborer un « agenda culturel » pour regrouper et renforcer les initiatives cinématographiques existantes dans le pays, sans toutefois chercher à concurrencer le FESPACO. Le directeur de la Cinématographie, Germain Coly, a également abordé le sujet en insistant sur la nécessité de renforcer les maisons de distribution pour soutenir le secteur.
Le FESPACO 2025 a vu le Sénégal soumettre un total de 51 films et projets, dont 19 étaient en compétition parmi les 235 films retenus. Cette participation témoigne de la dynamique du cinéma sénégalais à l’international, mais aussi des défis à surmonter pour consolider cette industrie à l’échelle locale et régionale.