Le Maroc veut renouveler son parc ferroviaire grâce à un programme d’achat de 168 véhicules roulants auprès d’Alstom, Hyundai et CAF. Une initiative dans le cadre duquel le Royaume a déjà conclu des accords de prêt avec l’Espagne et la Corée du Sud.
Le Trésor français a accordé un prêt de 781 millions d’euros (environ 847 millions USD) au Maroc pour l’achat de 18 trains à grande vitesse d’Alstom par l’Office National des Chemins de Fer (ONCF). Ce financement, annoncé vendredi par un communiqué de l’ambassade de France, s’inscrit dans le cadre de la coopération financière dans le secteur ferroviaire initiée en octobre 2024 par les deux pays pour soutenir le programme d’achat de 168 trains du royaume chérifien.
Peu d’informations ont cependant été fournies sur l’accord de prêt, ainsi que les conditions de remboursement fixées par le Trésor français. La note révèle par ailleurs que les TGV commandés par le Maroc auprès d’Alstom appartiennent au modèle Avelia Horizon, qui aurait la capacité d’abriter jusqu’à 640 voyageurs avec une vitesse pouvant atteindre 320 km/h.
Toujours dans le cadre du plan d’achat de 168 trains susmentionné, le Maroc avait également obtenu un prêt de 754,3 millions d’euros (819,5 millions USD) de la part de l’Espagne, et conclu un protocole d’accord de financement avec la banque d’import-export de la Corée du Sud (KEXIMBANK), dont le montant n’a pas été dévoilé.
À l’instar de la France avec Alstom, deux entreprises originaires de ces deux pays, à savoir CAF et Hyundai, ont également remporté des contrats pour le compte dudit programme. Le constructeur automobile CAF a notamment obtenu une commande d’une valeur de 630 milliards USD pour 30 trains interurbains, tandis que le sud-coréen Hyundai devrait livrer 110 trains pour un montant de 1,5 milliard USD.
Globalement, ces différentes acquisitions s’inscrivent dans le « Plan Rail Maroc » (PRM) du Maroc, visant à renforcer et développer un secteur ferroviaire marocain plus moderne et efficace. Le projet vise à relier le réseau ferroviaire national à 87 % de la population marocaine d’ici 2040, contre 51% actuellement.