La sénatrice Natasha Akpoti-Uduaghan a soumis une pétition pour harcèlement sexuel contre le président du Sénat, Godswill Akpabio, devant la chambre haute.
La sénatrice Akpoti-Uduaghan a réitéré dans la pétition les récentes allégations qu’elle avait formulées lors d’une interview télévisée. Akpabio a accepté la pétition déposée contre lui et l’a transmise au comité sur le code de conduite, l’éthique et les pétitions publiques. Il a exhorté à ce qu’elle soit traitée rapidement.
Pendant ce temps, Mohammed Tahir Monguno, whip en chef du Sénat, s’est opposé à la soumission de la pétition, arguant que l’affaire de harcèlement est déjà devant les tribunaux et, par conséquent, ne peut être traitée au Sénat.
Citant l’article 40, règle 7, il a déclaré : « Le Sénat ne doit ni recevoir ni délibérer sur une question faisant l’objet d’une action en justice devant un tribunal. ».
« Mon problème avec Akpabio a commencé le 8 décembre 2023. Quand mon mari et moi avons rendu visite à Akwa Ibom pour l’anniversaire du sénateur Akpabio. Akpabio me faisait visiter sa maison et me tenait la main avec mon mari qui suivait derrière nous quand il a dit qu’il voulait que je vienne passer des moments spéciaux dans sa maison. Mon mari l’a entendu et m’a plus tard dit de ne pas voyager seul à l’étranger ou d’être seul avec le président. », avait indiqué la sénatrice Natasha Akpoti-Uduaghan lors d’une interview.
Rejetant l’objection du sénateur Monguno, la sénatrice Akpoti a soutenu que l’affaire en justice était distincte des accusations de harcèlement sexuel. Elle a expliqué : « Cette affaire n’est pas devant les tribunaux. L’affaire en justice concerne une diffamation contre l’assistant spécial du président du Sénat pour les réseaux sociaux, Patrick Mfon, qui m’a accusée de m’habiller de manière indécente au Sénat. »
Une autre objection est venue du chef de la majorité au Sénat, Opeyemi Bamidele, qui a qualifié la pétition de « défectueuse ». « Nous ne pouvons pas assouplir nos règles. Cette pétition ne tient pas. Elle est en justice. Elle est défectueuse. Il n’y a aucun moyen pour que nous puissions accepter cette pétition. »
Un bref chaos s’est ensuivi, après quoi la sénatrice Akpoti-Uduaghan a quitté la séance en signe de protestation.