Le rapport de la Cour des Comptes, publié le 12 février 2025, met en lumière de graves dysfonctionnements dans la gestion des finances publiques, avec des irrégularités et dissimulations d’emprunts, faisant grimper le taux d’endettement provisoire à 99,63 % du PIB et le déficit public à 12,3 % en fin 2023. Doudou Ka, ancien ministre, affirme avoir déjà alerté les hautes autorités sur ces dérives et pointe du doigt l’hypertrophie des pouvoirs du ministère des Finances et du Budget.
L’ancien ministre Doudou Ka alerte sur l’hypertrophie du ministère des Finances et du Budget (MFB), qui détient un contrôle absolu sur les emprunts bancaires locaux. Il plaide pour un rééquilibrage des pouvoirs avec le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération (MEPC) afin d’assurer une gouvernance plus conforme aux standards internationaux.
Il appelle également à réintégrer le MEPC dans les négociations avec les institutions financières internationales pour garantir une meilleure transparence et restaurer l’orthodoxie budgétaire. Enfin, il souligne l’importance des institutions judiciaires et de contrôle du Sénégal, garantes de la confiance des investisseurs et partenaires économiques, un enjeu crucial pour l’avenir du pays.
Le rapport définitif de la Cour des Comptes (CC), publié ce mercredi 12 février 2025, met en lumière des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des comptes publics.
Notre haute administration, pourtant reconnue pour son excellence, est mise en cause dans des irrégularités et… pic.twitter.com/w5s6D1qiek
— Doudou KA (@__DDKA) February 14, 2025