Face à la suspension de l’aide américaine, le Ghana cherche des alternatives pour compenser un déficit de 156 millions de dollars.
Le Ghana fait face à un défi financier majeur après la suspension de l’aide de l’USAID par les États-Unis. Confronté à un déficit de 156 millions de dollars, le gouvernement ghanéen s’emploie à trouver des alternatives pour limiter l’impact sur plusieurs secteurs clés.
Un coup dur pour le financement des programmes nationaux
Le Président ghanéen, John Dramani Mahama, a ordonné au ministre des Finances, Cassiel Ato Forson, de prendre des mesures urgentes pour compenser ce manque à gagner. La suspension de l’aide de l’USAID touche principalement la santé et l’agriculture, menaçant des programmes essentiels pour la population.
Le porte-parole de la présidence, Felix Kwakye Ofosu, a alerté sur la perte de 78,2 millions de dollars destinés à la lutte contre le paludisme, le VIH et la santé infantile. Ces initiatives jouent un rôle clé dans la réduction de la mortalité et l’amélioration des conditions sanitaires du pays.
Une recherche urgente de financements alternatifs
Le gouvernement ghanéen multiplie les démarches pour compenser ce manque de ressources. Il envisage d’augmenter les contributions nationales, de solliciter de nouveaux partenaires internationaux et de mobiliser des fonds privés.
Des discussions sont déjà en cours avec d’autres bailleurs de fonds afin d’assurer la continuité des projets affectés. Le Président Mahama reste convaincu que des solutions alternatives permettront d’éviter une crise humanitaire et de poursuivre les efforts de développement en cours.
Les raisons du gel de l’aide américaine
Cette suspension s’inscrit dans une politique plus large de l’administration Trump, qui remet en question la gestion des fonds de l’USAID. Le président américain a dénoncé certaines pratiques qu’il considère comme frauduleuses et corrompues, imposant ainsi un moratoire de 90 jours sur le financement des programmes d’aide internationale.
Le secrétaire d’État Marco Rubio, nommé à la tête de l’USAID par intérim, a ordonné l’arrêt immédiat de la plupart des financements à l’étranger, impactant directement plusieurs pays, dont le Ghana. Cette décision suscite de vives inquiétudes quant aux conséquences pour le développement des nations dépendantes de cette assistance.