Le Sénégal et la Gambie ont lancé, ce lundi, un programme global de synchronisation de la distribution de masse de huit millions de moustiquaires imprégnées, dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Cette initiative, ambitieuse et commune, vise à éliminer la maladie d’ici 2030.
Lors d’un atelier transfrontalier, le professeur Ousmane Cissé, directeur général de la Santé du Sénégal, a souligné l’importance de synchroniser les efforts des deux pays pour éviter toute confusion entre les populations des deux côtés de la frontière. En effet, si les moustiquaires étaient distribuées à des moments différents dans chaque pays, cela pourrait entraîner des déplacements massifs de populations à la recherche des moustiquaires, compliquant ainsi la logistique de la campagne.
Cette campagne, qui se veut harmonisée, est la deuxième rencontre depuis le début de la collaboration en décembre 2024. Elle vise à établir un plan d’action concerté pour l’année 2025, dans le but de garantir une distribution efficace et uniforme des moustiquaires à travers les deux nations. Le programme concerne la distribution de 1,5 million de moustiquaires en Gambie, tandis que le Sénégal prévoit de distribuer un total de 6,5 millions.
Le docteur Mamadou Niassy, directeur général de la Santé en Gambie, a réitéré l’importance de la collaboration transfrontalière. « Nous devons unifier nos efforts, travailler ensemble pour éliminer le paludisme d’ici 2030 », a-t-il déclaré. Cette coopération exemplaire entre les deux pays repose sur des données partagées, permettant une surveillance commune de la situation.
Cette campagne, qui constitue une étape décisive dans la lutte contre le paludisme en Afrique de l’Ouest, vise à toucher un maximum de foyers des deux côtés de la frontière sénégalo-gambienne. Les autorités des deux pays restent convaincues que cette approche synchronisée sera cruciale pour atteindre l’objectif de l’élimination du paludisme.