Moustapha Gueye, conseiller technique en sécurité routière au ministère des Transports terrestres et aériens, a récemment abordé les mesures de régulation des deux-roues lors de l’émission Champ contre Champ. Cette initiative, entamée par les nouvelles autorités, a suscité des réactions diverses, notamment à Ziguinchor, Kaolack et Dakar, informe la RTS.
Moustapha Gueye a reconnu les frustrations générées par ces mesures, mais il souligne que des discussions sont prévues pour clarifier la situation. « C’est une mesure prise dans l’intérêt de la sécurité publique et routière », at-il déclaré. En effet, chaque année, environ 800 décès sont enregistrés au Sénégal à cause des accidents de la route selon lui.
Les nouvelles mesures comprennent l’immatriculation des deux-roues et le port obligatoire du casque. Pour atténuer les difficultés rencontrées par les conducteurs, le ministre des Transports a temporairement suspendu les contrôles sur les plaques d’immatriculation. Cette suspension permet aux propriétaires de régulariser leurs véhicules en obtenant gratuitement une carte grise et en effectuant les mutations nécessaires.
Monsieur Gueye a expliqué que durant les étapes de la régularisation : les propriétaires doivent fournir divers documents, tels que les déclarations de douane et le certificat de mise en consommation. Une fois ces documents vérifiés, l’État prend en charge les frais de traitement jusqu’à l’obtention de la carte grise. Les propriétaires devront ensuite payer pour faire inscrire le numéro d’immatriculation sur leur moto. « Maintenant, si vous obtenez votre carte grise, il y a un numéro qui est écrit dessus. Vous devez trouver quelqu’un qui va inscrire ce numéro sur votre moto mais là ce n’est pas l’état qui fait ce travail se sont des concessionnaires privés que vous payez. » dit-il
Selon Moustapha Gueye, le ministre des Transports a ouvert plusieurs centres d’immatriculation surtout à Dakar pour éviter la saturation des services existants. Il a assuré que le dialogue reste privilégié pour surmonter les incompréhensions et faciliter la régularisation. « On va privilégier le dialogue d’abord parce que dans toutes les contestations c’est d’abord une incompréhension. Certes il y a eu des contestations mais c’est n’est pas comme on le présente sur les réseaux sociaux parce qu’à Kaolack rien que la journée d’hier les statistiques font état de 150 mutations pour la journée d’aujourd’hui nous sommes à un taux de 450 mutations donc ceux qui ont des papiers complets sont en train de faire leurs mutations. Ceux qui n’ont pas de papiers ont besoin d’orientation pour savoir les démarches mais si la moto est légalement acquise. Donc il n’y a aucun problème sur la procédure peut-être c’est la communication avec eux qui fait défaut pour certains d’entre eux. Mais le travail continue et on va poursuivre les discussions aussi. »
Il a également précisé que les autorités ne comptent pas revenir sur ces mesures, car elles visent à réduire les accidents de la route, particulièrement ceux impliquant des deux-roues.
« Si les autorités reculent cela veut dire qu’on veut encore continuer de compter des morts sur nos routes. Parce que les deux tiers des accidentés au Sénégal ce sont les conducteurs des deux-roues et dans les capitales régionales les Jakarta causent beaucoup d’accidents. On ne peut pas avoir zéro cas d’accident mais on peut limiter ou amoindrir les risques d’accident. Et cela passe par un esprit tranquille avec des papiers complets. Et ce n’est pas une mesure de contrainte aussi donc je ne vois pas pourquoi l’état reculerait. Cette mesure c’est juste l’application de la loi. ».
La période de gratuité des mutations s’étend jusqu’au 13 mars 2025. Après cette date, les contrôles habituels reprendront. Moustapha Gueye a évoqué la possibilité d’ouvrir des discussions sur le transport des motos-taxis à Dakar, tout en insistant sur la nécessité d’une approche légale et encadrée.
«Au Sénégal vous ne pouvez pas sortir une disposition légale qui permet le transport des motos taxis mais néanmoins il y a le circulaire de 2012 qui permet le transport des motos taxis dans les agglomérations régionales hors de Dakar mais dans la hiérarchie des normes un circulaire ne peut pas remplacer une loi. Donc c’est juste des autorisations parce que le transport des motos à Dakar dans le cadre légal n’existe pas encore mais on peut ouvrir des discussions je ne dis pas qu’on va le faire ou pas. Mais on doit en discuter avec tous les acteurs pour voir la faisabilité ou non ou bien les autres alternatives mais avec tous les acteurs. Les autorités ont une volonté de discuter de tous ces sujets sur le prolongement des états généraux des transports donc ils n’ont pas à s’inquiéter. » rassure-t-il