Le département de Koungheul est actuellement en proie à une escalade de violence entre bergers et agriculteurs. Deux incidents majeurs survenus dans les communes de Ida Mouride et de Lour Escale ont entraîné des blessés graves et un meurtre, ravivant les tensions entre ces deux groupes.
" Violente altercation à Diounto : deux blessés graves"
Le village de Diounto, situé dans la commune d’Ida Mouride, a été le théâtre d’une violente bagarre il y a deux jours. L’incident a éclaté après que M. Danfa, propriétaire d’un champ, a découvert un troupeau ayant ravagé sa plantation. Cherchant à résoudre pacifiquement le conflit, il a tenté de conduire le troupeau chez le chef du village pour discuter d’une indemnisation.
Cependant, les bergers se sont opposés à cette initiative, entraînant une altercation. B. Ngack et son frère C. Ngack, venus en aide au propriétaire, ont été grièvement blessés après avoir reçu plusieurs coups de coupe-coupe.
Alertés par les cris, des villageois sont intervenus, poussant les bergers à prendre la fuite. Les deux blessés ont été évacués d’urgence à l’hôpital régional Thierno Birahim Ndao. Leur état reste préoccupant.
" Cas de meurtre à Amdalah Loméne, commune de Lour Escale"
Un autre incident tragique s’est produit ce mercredi 8 janvier 2025, vers 21 heures, dans le village d’Amdalah, situé dans la commune de Lour Escale. Un berger a été tué par un agriculteur suite à une dispute.
Selon des sources locales, le conflit aurait éclaté en raison d’un désaccord lié à des dégâts causés par le troupeau du berger. L’altercation a rapidement dégénéré, entraînant la mort du berger.
Un appel à l’intervention des autorités
Ces récents incidents soulignent la montée des tensions entre bergers et agriculteurs, deux groupes dont les activités sont souvent sources de conflits dans le département de Koungheul. Face à la gravité de la situation, les populations appellent à une intervention rapide des autorités administratives, religieuses et sécuritaires pour prévenir d’autres violences.
Les autorités administratives, les députés, les autorités religieuses, les élus locaux et les chefs de villages sont exhortés à convoquer des rencontres de dialogue et de sensibilisation afin de rétablir le calme et trouver des solutions durables à ces différends récurrents.
Les habitants craignent que ces tensions n’aboutissent à d’autres affrontements sanglants si des mesures fermes ne sont pas prises rapidement.