Barthelemy Dias, n’est plus le maire de Dakar, même si juridiquement, il lui reste 10 jours pour libérer les lieux, il a été déchargé ce vendredi 13 décembre 2024 de ses fonctions de conseiller municipal. Barth perd ainsi son mandat et la ville de Dakar qu’il a servi depuis 2022.
Face à cette décision Barthelemy Dias à voulu par le biais de la presse s’dresser aux Sénégalais qui bien sûr par suffrage universel lui avaient porté à la tête de cette mairie. Mais la rencontre a été interrompue par la police venue en nombre et lourdement armée qui est entrée de force défonçant les portes pour accéder à la salle ou se tenait la conférence de presse. Mais avant que les forces de l’ordre ne puissent pénétrer dans la salle l’édile ou ex édile de Dakar a pu confier quelques mots aux journalistes venus nombreux à cette rencontre.
« Il veulent du Gatsa Gatsa, je ne vais pas les suivre dans ça. Comme vous pouvez le voir, la police est là pour interrompre cette conférence de presse sous les ordres des autorités actuelles censées diriger le pays, tout cela pour satisfaire le prince. Mais ils ne peuvent pas m’empêcher de parler. Avant d’entamer ma conférence, je tiens à vous avertir. Si ce gars ne peut pas attendre 2027 pour s’emparer de la mairie de Dakar, il ne va pas attendre 2029 pour récupérer la présidence. C’est ce qu’il veut, c’est son but. Il faut que cet homme sache qu’il n’est pas le président de République. », a déclaré Barthelemy Dias avant d’être interrompu par les forces de l’ordre qui ont fait irruption en masse dans la salle sise à la mairie de Dakar.
Après plusieurs minutes de discussions avec les forces de l’ordre, Barthelemy Dias a quitté la Mairie sous escorte de la police qui a fermé les portes et confisqué les clés. Le maire de Dakar est reparti chez lui sis à Baobab, suivi des « Eléments de Barth » et 4 voitures bien remplies de policiers.
Une situation que dénoncent avec la dernière énergie les « Éléments de Barth », venus en masse pour assister à la conférence et témoigner ainsi leur soutien à l’Édile. Pointant du doigt le Premier ministre, les sympathisants de Barth trouvent inacceptable ce qui se passe et traitent de tous les noms le leader de Pastef qui selon eux est derrière tout ça. Ils promettent de réagir très prochainement.
Pour certains Dakarois en colère, « Ousmane Sonko est un traitre. Saluant le dévouement et le travail remarquable que Barthelemy Dias a abattu durant ses deux années à la tête de la mairie, ce jeune sous le couvert de l’anonymat et qui se dit non allié de Barthelemy, fustige la manière dont l’édile a été viré.
« C’est triste ce qui se passe, Barthelemy Dias ne mérite pas cela. Ousmane Sonko est un traire. Quand il subissait l’injustice venant du régime sortant, il n’y avait que Barth à ses côtés. Cet homme a remué ciel et terre pour Sonko et aujourd’hui il lui afflige cela. Je ne suis pas un militant de Barth, mais je suis un Dakarois et en tant que natif de Dakar, je ne peux cautionner qu’un individu sort de, je ne sais où pour venir humilier un fils de Dakar ici à Dakar. C’est inadmissible, j’appelle les dignes fils de Dakar à se lever pour défendre Barth, on ne peut pas laisser passer cette forfaiture. Barth a été élu par le peuple et c’est n’est donc pas à Sonko de le renvoyer de ce poste. Il était maire de sa ville à Ziguinchor et n’a rien foutu là-bas, il n’a même pas pu peindre un arbre. Barth en seulement deux ans a changé le visage de Dakar et ce qu’il fait dans le social est connu de tous. Il a toujours aidé ceux qui sont dans le besoin. C’est injuste et c’est à nous Dakarois de régler cela », a-t-il fustigé.
Comme ce jeune, les militants de Barthelemy Dias et certains sympathisants se disent prêts à répondre le gatsa gatsa. « Il veut le gatsa gatsa on va le reprendre, on est prêt. On avait affronté les forces de l’ordre pour l’aider sous demande de Barth et aujourd’hui, c’est ça la récompense qu’il lui sert. On ne va pas le laisser faire. On va se battre, on va détruire, casser, retourner à la case départ puisque c’est ce qu’il sait, on va le faire », a déclaré la plupart d’entre eux.
À noter que la radiation de Barthelemy Dias de l’Assemblée nationale et de la mairie de Dakar fait suite à l’Affaire « Ndiaga Diouf » qui remonte à 2011, causé par des tensions électorales liées à la candidature controversée du Président Abdoulaye Wade pour un troisième mandat pour la présidentielle de 2012. Lors d’une attaque contre la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, dont il fut le maire à l’époque, une personne identifiée comme Ndiaga Diouf avait été tuée par balle et le maire de Dakar fraichement limogé a été reconnu coupable.