Dans une interview exclusive accordée à « Investir au Cameroun », le PDG de BGFI, lève le voile sur la prochaine introduction en bourse de son groupe bancaire.
L’introduction de BGFI Group sur la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique centrale (BVMAC) annoncée par son président directeur général Henri-Claude Oyima dans son discours prononcé à l’inauguration du nouveau siège de sa filiale au Cameroun, portera sur un « maximum de 10% du capital », selon des informations confiées par le responsable, dans le cadre d’une interview exclusive accordée à « Investir au Cameroun ».
Le PDG s’est également exprimé sur le contexte de cette entrée en bourse. « En 2020, la Covid-19 est survenue et le conseil d’administration a estimé que le moment n’était pas opportun pour lancer cette opération, dans un contexte où l’avenir était incertain et où régnait une grande peur. La décision a donc été prise de mener cette importante opération lorsque le climat serait plus serein », a-t-il fait savoir.
Le PDG a aussi fourni des raisons complémentaires à l’initiative. Déjà le groupe financier arrive bientôt au terme de son plan stratégique quinquennal, baptisé « Dynamique 2025 », au cours duquel les performances visées ont été atteintes et sur certains points, dépassées. L’introduction en bourse était l’un des axes de ce programme. M. Oyima souligne aussi que la BVMAC a demandé aux entreprises majeures de la zone Cemac d’animer le marché financier. En sa qualité de président du conseil d’administration de la société de bourse, il estime devoir donner l’exemple.
Il reste à déterminer si l’opération prendra la forme d’une émission de nouvelles actions au profit de nouveaux investisseurs ou d’une cession des parts existantes par les actionnaires actuels. Selon les informations disponibles sur le site internet du groupe bancaire, Nahor Capital, holding d’investissement de la famille d’Henri-Claude Oyima, est le premier actionnaire avec 27 % du capital. Parmi les autres actionnaires figure Delta Synergies (10 %), un véhicule d’investissement appartenant à la famille Bongo. Le départ du pouvoir de cette dernière en fait désormais un actionnaire privé comme les autres et la société financière, une entité détenue par des privés et ses actionnaires.