L’Union Naatal Kaw-Gui (UNK/ Naatal Kaw-Gui) s’est réunit pour faire un diagnostic sans complaisance de sa dernière participation aux élections législatives du 17 novembre 2024. Une belle occasion saisie par sa tête de liste nationale, Bassirou Bâ, pour tirer des enseignements afin de mieux scruter les défis qui les interpellent. Le Président du mouvement « Aar Sunu Momel » a aussi mis le moment à profit pour se prononcer sur la campagne de commercialisation arachidière:
» L’Union Naatal Kaw-Gui (UNK/Naatal Kaw-Gui) se réjouit de sa participation aux élections législatives. Pour un coup d’essai, nous avons pu accompli des performances et tirons, dans le même temps, beaucoup d’expérience. A l’avenir, nous comptons faire la différence pour s’imposer dans l’arène », lance Bassirou Bâ.
Et il revient sur la commercialisation de l’arachide: »Le prix fixé par l’Etat laisse à désirer. 305 F CFA, c’est insuffisant par rapport aux attentes des paysans. Dans les marchés, le prix varie entre 250/260 F CFA à Missirah Wadène, Gniby, Ndiba Ndiayène. A Porokhane, des personnes sont même interpelées . A Ndiando, dans le Bambouck (Koungheul), le prix au Kilogramme d’arachide se vend à 275 F CFA. Ce qui est inférieur à celui souhaité par l’Etat. Certains opérateurs économiques dictent leur loi. Même constat dans les marchés de Payar,de Diama Gadio,etc. », s’est expliqué celui qu’on surnomme « Toucouleurou Baye » qui, de faire remarquer:
« Bon nombre d’impairs sont notés dans la campagne agricole et, notamment,la commercialisation arachidière par ce que les autorités n’ont pas voulu écouter les vrais acteurs, c’est-à-dire, les agriculteurs et ceux qui sont sur le terrain. Aujourd’hui, les frontières sont fermés et les marchés incontrôlés. Les points de collecte manquent cruellement. La faim guette le monde rural ».
Le Président du mouvement « Aar Sunu Momel » pense que les paysans doivent cesser d’être les cobayes d’hommes de mauvais aloi. Pour lui, l’Etat veut créer ses propres milliardaires au grand dam du agriculteurs.
Modou Guèye, producteur, lui, embouche la même trompette du regret: »Nous sommes profondément déçus par l’attitude de nos dirigeants. Nous avons eu des rendements faibles cette année en graines d’arachides contrairement à ce qu’on veut nous faire croire. La SONACOS ne peut pas acheter 300 mille tonnes. Ils font dans la surenchère. L’on note une nette régression de la production. Certains d’entre nous contractent des dettes dans des banques et sont obligés de payer. Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko doivent venir s’enquérir de la vraie situation que vivent le monde rural et, notamment, les paysans.Nous en avons assez de la gloutonnerie des opérateurs économiques ».