Au Niger, Moussa Tchangari a été enlevé dans la soirée du mardi 3 décembre à Niamey. Selon RFI, le secrétaire général de l’association Alternative Espace Citoyen se trouvait chez lui lorsque des hommes armés, en civil, l’ont emmené de force sans fournir la moindre explication.
L’association Alternative Espace Citoyen a multiplié les recherches dans divers lieux officiels de détention, sans succès. Mamane Kaka Touda, membre de l’organisation, a expliqué à RFI que Moussa Tchangari venait à peine de rentrer d’un voyage professionnel à Abuja et Abidjan. À son retour, alors qu’il prenait une douche chez lui, un enfant du quartier l’a prévenu qu’une personne souhaitait le voir à l’extérieur. Méfiant, il a refusé de sortir.
Malgré son refus, des hommes armés ont pénétré dans sa maison, se rendant jusqu’à sa chambre sans décliner leur identité ni présenter de mandat d’arrêt. Ils ont confisqué sa valise, son téléphone et son ordinateur avant de l’emmener vers une destination inconnue.
L’association n’a désigné aucun responsable, mais a souligné que des cas similaires ont déjà été signalés. Des citoyens enlevés de manière comparable réapparaissent généralement après plusieurs jours, éventuellement placés en détention.
Notons que Moussa Tchangari est reconnu pour son engagement en faveur des libertés et ses critiques envers les bases militaires françaises au Niger. Il s’oppose également à certaines décisions récentes des pays de l’AES, dont le Niger, notamment la déchéance de nationalité de personnalités politiques et le retrait des agréments de plusieurs ONG le mois dernier.