Pour la Russie, l’Ukraine soutiendrait le groupe islamiste à la tête de la rébellion du nord-ouest de la Syrie. C’est ce que l’ambassadeur à l’ONU a déclaré au Conseil de sécurité. Or, il y a une semaine tout juste, une coalition de rebelles orchestrés par l’ex-branche syrienne d’al-Qaïda, Hayat Tahrir al-Sham, a lancé une offensive fulgurante.
L’ambassadeur russe à l’ONU en est sûr : ce sont des instructeurs et des militants ukrainiens qui sont derrière la formation et l’équipement des jihadistes, menés par l’organisation Hayat Tahrir al-Sham, qui se sont emparés du nord-ouest de la Syrie, rapporte notre correspondante à New York, Carrie Nooten. Le tout avec le soutien de l’Occident, qui n’a même pas eu le courage de condamner à New York ces attaques terroristes.
« La coopération entre les terroristes ukrainiens et syriens, mûs par la haine contre la Russie et la Syrie, se fait notamment en matière de recrutement de combattants dans les forces armées ukrainiennes et pour organiser des attaques contre les troupes russe et syrienne en Syrie, explique Vassily Nebenzia, ambassadeur russe à l’ONU. Les collaborateurs des services de renseignement ukrainiens arment des combattants à Idleb, notamment grâce à des drones. L’Ukraine s’est transformée désormais en pépinière de terrorisme international, comme en témoignent les attentats sur le sol russe, ou encore au Sahel ou en Syrie. »
« Le fait que le HTS soit listé comme organisation terroriste par les Etats-Unis et l’ONU ne justifie pas les nouvelles atrocités du régime Assad et de ses soutiens russes », a de son côté déclaré l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood.
Par ailleurs, le patron des secouristes des Casques blancs syriens a lui accusé la communauté internationale d’avoir abandonné les Syriens. « Le peuple syrien vous a appelé à prendre des actions immédiates pour mettre fin aux atrocités et assurer la paix (…) Mais ces dernières années, non seulement vous n’avez pas écouté ces appels, mais tragiquement, beaucoup de vos gouvernements ont choisi d’oublier la Syrie », a lancé Raed Saleh devant le Conseil. Il a aussi pointé du doigt la Russie, lui demandant de cesser son soutien au gouvernement syrien et sa désinformation.
RFI