Après la sortie de Mme Aissata Tall SALL, dernière Ministre de la Justice de Macky SALL, qui avait offert une conférence de Presse pour expliquer au peuple la raison de la libération massive des milles détenus politiques comme n’étant pas un acte de faiblesse du gouvernement;
Voici encore dans une sortie de trop Mr Ismaela Madior FALL, Ministre de la Justice qui se plaisait de faire une conférence de Presse dans le seul but de dire aux sénégalais que Mr Ousmane SONKO a pris son petit déjeuner, il a pris son café et a mangé tout à l’heure durant ses moments de grève de la faim.
Comme par hasard et comme des rats que les eaux de pluie déterrent de leur cachette, ils multiplient les sorties médiatiques tout azimut pour animer une controverse judiciaire autour de l’abrogation de cette loi d’amnistie injuste.
J’ai envie de vous dire qu’aucune de vos stratégies ne passera pour empêcher ce peuple dans sa écrasante majorité de savoir ce qui s’est passé réellement dans ce pays ayant motivé la haine telle que nous l’avons vécu entre mars 2021 et 2024.
Intangibilité des droits acquis, non rétroactivité d’une loi sévère, avis ou décision du conseil constitutionnel ou toutes autres retournées acrobatiques politico-judiciaires seront pareils devant le peuple qui attend avec impatience la tenue de ce procès.
Ce régime en place a l’obligation devant les hommes, devant Dieu et devant l’histoire de ce pays et du monde entier de faire toute la lumière dans cette affaire.
A défaut pour une raison ou une autre, s’il ne le fait pas, un jour un enfant du pays le tiendra et si c’est moi, non seulement il se tiendra mais les responsabilités seront étendues.
Que ça soit dans 10 ans ou 15 ans qu’importe mais je le tiendrais pour le repos éternel de l’âme des martyrs et l’apaisement du coeur des victimes blessées, torturées emprisonnées ou autrement impactées.
Il me plaît de rappeler cette anecdote tirée du procès de 2023 en Guinée.
Avant la tenue du procès des événements du 28 septembre 2009, le colonel Moussa Thiegboro CAMARA, ancien Ministre chargé de la lutte contre le grand banditisme, très proche du Président Moussa Dadis Camara à l’époque des faits, a raconté lui-même devant le Tribunal Spécial avoir eu à rencontrer le Président Mamady DOUMBOUYA, actuel PR pour lui solliciter de laisser tomber ce procès. Ce dernier lui a répondu qu’il etait de son propre intérêt à lui (Thiegoro) que ce procès se tienne car ils sont nombreux les guinéens à penser qu’il faisait parti de ceux qui ont assassiné les gens au stade du 28 septembre. Et que ce procès était pour lui une occasion de se défendre et de se blanchir devant toute la nation.
Cette discussion est rapportée par le colonel Thiegoro lui-même à la barre. Et je l’ai suivi avec intérêt car retransmis en direct dans les médias au jour le jour.
Et pourtant le Président DOUMBOUYA avait vu juste car tous les accusés ayant comparu n’ont pas été condamné par le Tribunal Spécial. Il y’en a qui sont acquittés par le juge. C’est le cas du colonel Abdoulaye Cherif DIABY, Ministre de la Santé à l’époque qu’on avait accusé d’avoir subtilisé des corps et n’avoir pas porté sciemment assistance à des personnes admis aux hôpitaux entre autres charges. C’est également le cas de Cécé Raphaël ABBA, gendarme.
Juste pour vous dire Mesdammes, Messieurs les anciens ministres et autres autorités d’antan qui s’activent vaillamment pour que ne se tiennent pas ce procès, ayez confiance en la justice de votre pays.
Je vous dis ici, aujourd’hui et maintenant que toute entrave à la tenue de ce procès aussi légale puisse t-elle être sera illégitime car je suis convaincu que si l’abrogation de la loi d’amnistie était passée en référendum elle passerait par plus que les deux fois 54% obtenus par le régime en place à la présidentielle et aux législatives.
Par conséquent, en toute responsabilité, je vous invite tous à oeuvrer ensemble dans le sens de la manifestation de la vérité sur ces événements sombres de notre histoire politique.
Politiciens yi momouniou niit gni et l’administration ne devra plus les suivre selon leur bon vouloir pour commettre des actes illégaux. Ce pays doit être un Etat où le droit et uniquement le droit devra être érigé en règle de conduite pour TOUS (autorités comme administrés).
Je souhaite aux députés qui seront officiellement installés ce 02 décembre à l’Assemblée Nationale un bon début de session.
Mbissane FAYE
Ancien policier
Homme Politique Sénégalais