L’Université Numérique Cheikh Hamidou Kane a ouvert ses portes cette semaine à un symposium inédit, dédié aux musées et à leur rôle dans la préservation et la promotion de la diversité culturelle. Organisé en marge de la Biennale de Dakar, cet événement a rassemblé des experts, des chercheurs et des acteurs du monde de l’art autour de questions cruciales concernant les musées et leur évolution dans le monde contemporain.
Le recteur de l’Université Cheikh Hamidou Kane, le Pr Moussa Lo, a inauguré le symposium en soulignant l’importance de ces institutions culturelles dans le processus de conservation et de valorisation des patrimoines artistiques. « Les musées sont bien plus que des lieux de conservation ; ils sont des espaces de rencontre et de dialogue, où chaque culture peut se voir reconnue et célébrée », a-t-il affirmé lors de son discours d’ouverture.
Dans un contexte mondial où les questions de restitution des œuvres et de reconnaissance des cultures souvent marginalisées sont de plus en plus présentes, le recteur a mis en lumière la nécessité de repenser le rôle des musées. Il a notamment évoqué l’idée de « restitution » des œuvres, un concept cher à l’écrivain et dramaturge nigérian Wole Soyinka, présent à l’événement. Pour Soyinka, la restitution ne se limite pas au simple retour des objets d’art, mais doit s’accompagner d’une réflexion sur la manière dont les musées peuvent devenir des espaces inclusifs où toutes les cultures trouvent leur place.
L’Université Cheikh Hamidou Kane, forte de son engagement pour l’innovation et l’éducation numérique, a également souligné le rôle des nouvelles technologies dans la redéfinition du paysage muséal. Le recteur a insisté sur le fait que l’intégration de l’art et du patrimoine dans une perspective numérique est essentielle pour offrir aux générations futures des outils d’apprentissage plus riches et plus interactifs.
L’Université propose déjà des formations innovantes, telles que les Arts Graphiques et Numériques (AGN), dans le cadre de son Pôle d’Innovation et d’Expertise pour le Développement. Ces programmes visent à former des jeunes talents capables de penser et de créer à l’intersection de la technologie, de l’art et de la culture. « Nous préparons des esprits ouverts, capables de comprendre et d’apprécier la richesse de la diversité culturelle à travers le prisme numérique », a précisé Monsieur Lo.
Cet événement a également été l’occasion de renforcer les partenariats internationaux. Le symposium bénéficie du soutien du Guggenheim Abu Dhabi et de NYU Abu Dhabi, avec lesquels l’Université Cheikh Hamidou Kane entretient des collaborations solides, notamment à travers l’équipe interdisciplinaire de recherche Culture, Littérature, Art et Patrimoine (CLAP). Ces alliances permettent à l’Université de jouer un rôle clé dans le dialogue interculturel et dans la réflexion sur le futur des musées à l’échelle mondiale.
Le symposium a réuni une variété de perspectives, avec des interventions de chercheurs, d’artistes, et d’acteurs du secteur muséal venus de différentes régions du monde. Les discussions ont porté sur des thèmes aussi divers que la numérisation des collections, l’accessibilité de l’art pour les jeunes générations, et la manière dont les musées peuvent contribuer à la réconciliation des mémoires historiques.