Le Président des Exportateurs de métal du Sénégal, Serigne Momar Sokhna, a présidé, ce mercredi 23 octobre, à Dakar, une conférence de presse, pour s’exprimer sur la situation préoccupante liée à la fermeture de l’exportation d’aluminium et de canettes d’aluminium.
La rencontre, s’est déroulée en présence des douze exportateurs et détenteurs de la licence d’exportation de la fonte au Sénégal ainsi que des représentants de l’écosystème de la fonte, étaient tous présents lors de cette conférence de presse, pour dénoncer la fermeture de l’exportation d’aluminium et de canettes d’aluminium, suite à la décision du ministre de l’Industrie et du commerce, Serigne Gueye Diop, depuis quelques mois.Venu présider la rencontre, le Président des Exportateurs de métal du Sénégal, Serigne Momar Sokhna, estime que
« Depuis cette fermeture, les prix d’achat ont chuté notamment le prix de l’aluminium est passé de 950 F et celui des canettes d’aluminium a baissé de 550 F à 750F, et celui des canettes d’aluminium a baissé de 550F à 450F », a-t-il fait savoir.
Par conséquent, « les fournisseurs subissent une perte de 150.000F par tonne. De plus, les exportateurs rencontrent des difficultés financières, nous avons des soucis avec les banques et nos partenaires qui sont à l’étranger et on se trouve avec des tocks de matériels qu’on ne peut pas exporter ».
A ce titre, « nous voulons attirer l’attention du ministre sur la capacité d’absorption des industries. Car ils ne peuvent absorber que 1000 tonnes d’aluminium par mois, alors qu’au Sénégal on collecte 5000 tonnes par mois. C’est à cause de cela qu’ils ont des problèmes de paiement car il demande d’attendre 10 voire 15 jours », a-t-il souligné, avant d’ajouter que:
« les industries font l’exportation comme nous car il achète le produit et le transforme après avoir exportés alors pourquoi on nous interdit d’exporter ? », s’introduit-il.« La situation est également critique pour les travailleurs à Mbeubeus, où plus de 1000 personnes, qui trient les déchets de canettes, se trouvent dans l’incapacité de vendre leur produit car les industries ne veulent pas ce genre de cannette ».« Nous demandons une audience au ministre pour discuter de ces problèmes et des neuf licences d’exportations déjà évaluées, ainsi que de la situation des Sénégalais en attente d’un dépôt agréé alors qu’ils ont les documents nécessaires », a-t-il conclu.
Moctar Sissoko
