« AUTEUR DE L’ARTICLE : Ibrahima NGOM/Damel »
Le Secrétariat National de l’Organisation des Instituteurs du Sénégal ( OIS) s’est réunie ce samedi 12 Octobre . L’occasion a été saisie par M. Babacar Mbaye Ngaraf et ses camarades de faire un état des lieux exhaustif en vue d’apporter une contribution à l’élaboration d’une feuille de route à même de garantir une école stable avec des enseignants motivés et un environnement scolaire adéquat, conditions sine qua non d’une école de qualité .
« Après un diagnostic sans complaisance et une analyse objective de la situation, nous aimerions partager quelques préoccupations face à la nouvelle dynamique de transformation du système éducatif en société éducative ».
Pour le succès de cette transformation, il entonne: »Il nous paraît essentiel pour le gouvernement de résoudre certaines urgences comme:
-rendre opérationnels les établissements inondés,
-Pacifier l’espace scolaire par le règlement définitif de la question des enseignants décisionnaires, -Résorber les abris provisoires de même que les classes spéciales (classes à double flux et classe multigrade,
-Recruter dans le Privé les enseignants titulaires du CAP ou du CEAP pour combler le gap actuel,
-Doter les écoles de matériaux conformes aux exigences du curriculum mais, également, -Partager avec les instituteurs les modalités d’introduction de l’enseignement de l’Anglais à l’école elémentaire », s’est expliqué le Secrétaire Général de l’OIS qui poursuit:
« Ce Secrétariat a été aussi l’occasion pour nous de nous prononcer sur l’appel du Ministre de l’Education relatif à un retour à une école publique de qualité. Cela est un défi majeur à relever: »
L’ambition de retourner l’école publique à ses lustres d’antan, redorer le blason, n’est pas démesurée, encore moins irréaliste , pour peu que chacun des acteurs (Etat, parents d’élèves, Collectivites Territoriales, enseignants) joue convenablement sa partition comme si la victoire finale ne dependait que de son seul engagement », pontifie- t-il.
Pour ces enseignants, il nous faut, nous sénégalais « faire ce qui est à notre portée avant de solliciter de l’autre, ce qui nous dépasse… ». Et MBaye Ngaraf de poursuivre « Il est important que dans nos quartiers: les ASC, associations de jeunes , groupements de femmes, Amicales d’anciens élèves, bonnes volontés , s’approprient l’école aujourd’hui que es défis d’une éducation de quealité ont une dimension universelle. Il faut que l’Etat, aussi, sans démagogie ,place l’école au coeur de ses priorités. »
Il déplore, tout de même, l’absence des collectivités territoriales dans la prise en charge des difficultés dans certains zones : « Il est inadmissible que des établissements restent inondés et infréquentables jusqu’après l’ouverture des classes ou que des élèves s’assoient sur des nattes ou ,à même le sol, pour faire cours sous le regard indifférent des autorités. J’en profite pour lancer un cri de détresse aux autorités pour un plan ORSEC (Organisation Rapide de Secours) en faveur dans des établissements scolaires de certaines localités comme le lycée de Malika Plage, les écoles inondées de Keur Massar, le CEM Mouhamed Tafsir Mignane Sarr de Dialagne (Kaolack),l’école Chérif Macky Aïdara de Kolda. Dans ces établissements, des bactéries, mouches, larves, insectes et grenouilles disputent les salles de classes avec enseignants et élèves. Ce qui est déplorable.
L’OIS de porter espoir sur les nouvelles autorités pour une discrimination positive au profit de l’école publique pour un retour à la qualité : »La maîtrise des problèmes de l’école par le Chef de l’Etat et son Premier Ministre,la disponibilité de l’actuel Ministre de l’Education mixée au patriotisme des enseignants, offrent,déjà, de réelles opportunités pour la revalorisation de l’école publique. »