Le président de la République est la clé de voûte des institutions. La dissolution de l’Assemblée nationale, décidée hier par Diomaye Faye à la veille de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, est une preuve éloquente de sa toute-puissance. Un véritable hyper-présidentialisme. Aujourd’hui, le Sénégal se retrouve face à un vide institutionnel inédit avec la dissolution de l’Assemblée nationale dont le président est la deuxième personnalité de l’Etat.
Cette décision fait suite au limogeage de Abdoulaye Daouda Diallo (ADD) et de Mme Aminata Mbengue Ndiaye (AMN) du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct). Très probablement, le vide va demeurer au niveau de la présidence de ces deux institutions que le Président Bassirou Diomaye Faye voulait supprimer sans succès.
Désormais, le Sénégal se trouve dans une situation d’exception : il y a le Président et son Premier ministre qui tiennent les rênes du pays.