D’après les Nations Unies, Aysenur Ezgi Eygi, âgée de 26 ans, a été abattue par des tirs des forces israéliennes alors qu’elle participait à une manifestation contre la colonisation israélienne à Beita.
Le vendredi 6 septembre, cette jeune femme américano-turque a été touchée mortellement par une balle à la tête lors d’une manifestation à Beita, située dans le nord de la Cisjordanie occupée. L’armée israélienne a admis avoir ouvert le feu.
Âgée de 26 ans, Aysenur Ezgi Eygi possédait la double nationalité turque et américaine. Elle faisait partie de l’International Solidarity Movement (ISM), une organisation pro-palestinienne.
Selon Neta Golan, cofondateur de l’ISM, Eygi participait à une manifestation hebdomadaire contre l’extension des colonies israéliennes près de Naplouse lorsqu’elle a été touchée à la tête. L’hôpital Rafidia a confirmé qu’elle avait succombé à ses blessures.
Un militant de l’ISM, présent sur place et souhaitant garder l’anonymat, a qualifié les tirs d’intentionnels, décrivant la scène à l’AFP en évoquant avoir vu « du sang couler de sa tête ».
Le directeur de l’hôpital Rafidia, Dr Fouad Nafaa, a précisé qu’Eygi avait été admise avec une grave blessure par balle à la tête et que son décès avait été prononcé vers 14h30. Le Bureau des droits de l’Homme de l’ONU a également confirmé que « les forces de sécurité israéliennes ont tiré une balle fatale qui a atteint la militante américaine à la tête ».
De son côté, l’armée israélienne a déclaré que ses soldats avaient « répliqué par des tirs » en réponse à un manifestant principal ayant lancé des pierres et représentant une menace. L’armée a ajouté qu’elle examinait les rapports suggérant qu’une ressortissante étrangère avait été tuée lors de ces événements.
Sa famille accuse l’armée israélienne
La famille d’Aysenur Ezgi Eygi a accusé l’armée israélienne de l’avoir tuée et a réclamé une enquête indépendante, dénonçant le caractère « brutal, injuste et illégal » de sa mort.
De plus, la famille a souligné qu’Eygi militait pacifiquement pour la justice au moment des faits et a évoqué l’existence d’une vidéo montrant que la balle provenait d’un soldat israélien.
Ne jugeant pas une enquête israélienne suffisante, les proches ont sollicité le président Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris, ainsi que le secrétaire d’État Antony Blinken, afin qu’une enquête indépendante soit ouverte et que les responsables soient tenus pour responsables.