Une première version de la future constitution guinéenne a été dévoilée lors d’une séance plénière à l’hémicycle. Ce projet de constitution, comprenant 205 articles, aborde des sujets tels que la candidature présidentielle, la durée du mandat présidentiel et la limite d’âge des candidats, des points particulièrement attendus. Ces propositions pourraient susciter des réactions négatives de la part de certains acteurs politiques concernés par ces mesures.
Ce projet, longtemps attendu, a enfin été présenté au public. Composé de 205 articles, il sera soumis à un référendum pour approbation par les citoyens guinéens. Avant cela, il sera largement diffusé pour permettre une analyse détaillée par la population, qui pourra ainsi donner son avis. Une fois ce processus achevé, la version finale pourrait être promulguée et publiée dans le journal officiel de la République, devenant ainsi la nouvelle loi régissant la vie politique en Guinée.
Lors de la présentation de ce projet, le rapporteur du jour a particulièrement mis en lumière le volet concernant le pouvoir exécutif, notamment le rôle du président de la République. Ce point a attiré l’attention, notamment des diplomates présents, certains n’hésitant pas à prendre des photos de cette section du document. Mais qu’est-ce qui rend ce point si crucial ? Selon le projet, un président élu peut exercer deux mandats de cinq ans chacun, mais ne pourra pas revenir au pouvoir après cette période. Comme aux États-Unis, après deux mandats, le président ne pourra plus se présenter à la magistrature suprême pour le restant de sa vie. Le projet de constitution précise : « Le président de la République est élu au scrutin majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats de président de la République au cours de sa vie. ».
De plus, le texte définit les critères d’éligibilité pour les candidats à la présidence. Il ouvre la possibilité à tout citoyen guinéen d’origine, remplissant les conditions d’âge, de se présenter à l’élection présidentielle, y compris en tant que candidat indépendant. Cela permettrait à des non-politiques de se présenter, à condition d’obtenir un parrainage. Les critères incluent : être guinéen d’origine, né de parents dont l’un est guinéen d’origine, résider principalement en Guinée, jouir de ses droits civiques et politiques, être en bonne santé physique et mentale, avoir entre 35 et 80 ans, et être présenté par un parti politique ou en tant que candidat indépendant avec un parrainage. Une déclaration écrite de patrimoine doit également être fournie.
Ces dispositions pourraient provoquer des tensions au sein de la classe politique guinéenne, en particulier parmi certains partis politiques qui pourraient voir ces mesures comme une tentative d’exclure leurs candidats favoris.