Les chefs de la défense de l’Afrique de l’Ouest ont dévoilé jeudi un plan ambitieux visant à déployer une « force en attente » de 5 000 soldats pour lutter contre l’aggravation des crises sécuritaires dans la région. Cependant, ce projet pourrait être entravé par des problèmes de financement et des divisions au sein du bloc régional, selon des analystes.
Estimé à 2,6 milliards de dollars par an, ce plan a été présenté aux chefs d’État lors d’une réunion des responsables de la défense à Abuja, capitale du Nigeria. L’objectif est également de prévenir d’autres coups d’État après une série de prises de pouvoir militaires, a expliqué Mohammed Badaru, ministre nigérian de la Défense.
La réunion de jeudi est la première occasion pour l’Union européenne de définir publiquement le financement de sa force de réserve, dont on parle depuis longtemps. Toutefois, les analystes ont identifié les défis auxquels elle pourrait être confrontée, notamment la pénurie de fonds de la part des États membres tenus de contribuer et l’obtention du soutien des pays victimes de coups d’État les plus touchés par les crises sécuritaires.
« Plus que jamais, nous sommes à un moment charnière de l’histoire de notre communauté pour faire face à l’insécurité », a déclaré Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, en exhortant les États membres à soutenir cette force. Il a souligné l’importance de l’unité régionale pour surmonter les défis sécuritaires. Les propositions des chefs de la défense seront examinées lors du prochain sommet des chefs d’État de la région.
Source : africanews