Depuis 2021, le Mali est dirigé par le colonel Goïta, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat. A l’issue d’un dialogue national tenu en mai dernier, les autorités ont instauré une prolongation de la transition. Face à cette situation et à la suspension des activités des partis politiques, des opposants en exil se mobilisent.
Des opposants exilés en Europe suite à la prise de pouvoir du colonel Assimi Goïta au Mali annoncent la création d’un gouvernement de transition hors du pays.
Selon plusieurs sources médiatiques, ce nouveau gouvernement, élu par une « Assemblée citoyenne de la transition civile », est composé de sept membres et est dirigé par le magistrat Mohamed Chérif Koné (photo), qui a pris le titre de Premier ministre.
M.Koné, ancien premier avocat général près la Cour suprême du Mali, radié pour son opposition au gouvernement militaire, a constitué une équipe comprenant un vice-ministre, ainsi que des responsables des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice, des Finances, de l’Economie et du Développement social.
Bien que cette initiative n’ait, pour l’instant, aucune portée juridique contraignante vis-à-vis des autorités militaires maliennes et de leurs partenaires, elle s’inscrit dans une logique de rejet de la situation politique actuelle au Mali par de nombreux opposants.
Pour rappel, le Mali est dirigé depuis 2021 par le colonel Assimi Goïta, arrivé au pouvoir par un putsch. Après avoir reporté sine die les élections initialement prévues pour février 2024, les autorités ont annoncé une prolongation de la transition à l’issue d’un dialogue tenu en mai dernier.
Cette décision a été prise dans un contexte où les activités des partis politiques et leur couverture médiatique ont été suspendues.
« Notre objectif primordial est la mobilisation des Maliens résidant à l’intérieur du pays », a déclaré le professeur Aboubacrine Assadek, ministre des Finances au sein du gouvernement en exil, cité par RFI. « Depuis le lancement de notre initiative, les voix des opposants se font entendre malgré la suspension des activités politiques. Rien ne sera plus comme avant », a-t-il ajouté.