Des informations relayées par la presse nationale font état de sommes d’argent qui auraient été envoyées à l’activiste Bah Diakhaté par des personnalités de l’alliance pour la République (Apr) de Pikine. Les noms d’Abdoulaye Thimbo de Mamadou Gueye sont revenus dans la quasi totalité des articles publiés par la presse.
La chute de celui d’un site de la place a particulièrement retenu notre attention. La voici « Cet aspect de l’enquête a poussé les éléments de la Dic de tirer la conclusion suivante : les activités de Bah Diakhaté sont financés par des dignitaires de l’ancien régime ».
Cette déduction n’est pas seulement hâtive. Elle est ahurissante, évanescente, simpliste et superficielle. Ça ne peut se passer que dans un pays comme le nôtre où l’on préfère s’épancher sur des détails et futilités en reléguant au second l’essentiel pour cause de partisanerie subjective. Singulièrement du point de vue des priorités de l’heure.
Découvrir des sommes d’argent dans le compte d’une personne arrêtée pour offense au Premier Ministre et en tirer la conclusion selon laquelle il est financé par les adversaires politiques de ce dernier relève d’une imposture à nulle autre pareille. Un tel fait, même avéré, devrait être recouvert du voile de la discrétion, du secret de l’enquête pour rester dans un cadre juridique, jusqu’à ce que la culpabilité du mis en cause soit établie.
En réalité Bah Diakhaté n’est pas le problème. L’Affaire dans laquelle il est impliqué est brandie à souhait pour masquer des agissements aussi rébarbatifs que violents d’activistes à la solde des nouveaux dirigeants du pays. Il faut avoir d’autres motivations pour être amnésique de sitôt.
Manifestement les personnalités citées comme ses présumés donateurs ne sont la cible d’une entreprise ignoble et machiavélique d’ecorner leur image.
Abdoulaye Thimbo et Mamadou Gueye respectivement maires de la ville de Pikine et de Jiddah Thiaroye Kao ne sont pas tombés du ciel sous l’effet d’une baguette magique pour prétendre servir leur nation et les collectivités locales dont ils sont les premiers magistrats. Tel est le couronnement logique de leur engagement politique, au sens noble du terme, de leur posture citoyenne, de leur passion à servir leurs administrés et leurs compétences à prendre en compte et en charge leurs préoccupations majeures dans le cadre de la gouvernance locale.
Vouloir vaille que vaille profiter d’un non- évènement travesti en une affaire politico-étatique par des gens qui ont tout compris sauf l’essentiel afin d’entacher leur honorabilité par la délation relève d’une ignominie que rien ni le politiquement » correct » ne saurait justifier et cautionner.
Le groupe composite des instigateurs qui ont cru devoir nouer une alliance conjecturelle contre-nature, le temps de faire mal par une une calomnie intéressée et opportuniste ont manifestement raté le coche.
Abdoulaye Thimbo est bien dessus du niveau bas auquel on veut le confiner pour des considérations politiciennes. Nous persistons et signons que sa probité morale jamais prise à défaut, son élégance éthique, sa qualité de premier magistrat de la ville de Pikine et son intelligence féconde l’affranchissent de toute compromission de nature à vouer aux gémonies une si haute personnalité de la République.
Les adversaires les plus irréductibles du maire de Pikine lui concèderaient cette qualité immanente: La seule arme conventionnelle à sa disposition et à laquelle il a toujours fait usage de manière lucide et responsable est celle d’un débat contradictoire par la confrontation des idées. La posture du gentleman agrément qu’il a toujours adoptée vis à vis de ses adversaires est un secret de polichinelle. D’une sociabilité reconnue laquelle le prédispose au réflexe du partage au delà du cadre partisan, Abdoulaye Thimbo ne refuserait pas à Bah Diakhaté comme à la vieille vendeuse d’arachides grillées de son quartier une assistance de nature humanitaire.
De là à soupçonner un financement d’un activiste à des fins calomniatrices dirigées contre le Président de la République ou le Premier Ministre, relève d’une fumisterie coupable.
Ce qui n’est pas dit et qui mérite de l’être à haute et intelligible voix est que depuis l’alternance démocratique du 24 mars qui a consacré l’arrivée de nouveaux dirigeants, certaines personnes sont saisies par une sorte d’hystérie et d’extase collectives motivées par un besoin incompressible de plaire aux nouveaux tenants du pouvoir ou de leur signaler leur militantisme exemplaire à récompenser.
Leur jeu lâche et infâme consiste à clouer systématiquement au pilori les dignitaires de l’ancien régime de Benno Bokk Yakaar. D’où les accointances nouées avec une certaine presse incapable de s’approprier les enjeux et priorités de l’heure pour en faire des productions digestes. Le sensationnel sur fonds de la délation et de manipulation de l’opinion restent leur seul exutoire pour se donner un simulacre d’existence. Faudrait-il rappeler qu’en tant que coordonnateur du parti présidentiel, Abdoulaye Thimbo est libre de s’approprier l’obligation morale d’aider aussi bien des militants que des citoyens qui ne sont pas forcément de son camp politique.
Pour la petite histoire, c’est depuis 2021 qu’il a commencé à répondre favorablement aux sollicitations de Bah Diakhaté. Il n’a jamais cessé de le faire jusqu’à l’année dernière. La totalité de l’aide qu’il lui a accordée ne dépasse pas 800 000f sur une période de 3 ans.
Y’a t-il péril en la demeure qu’un responsable départemental d’un parti au pouvoir réponde accompagne financièrement un responsable tenu de faire face à la prégnance de la demande sociale des militants?. Abdoulaye Thimbo assume.
Si c’était à refaire, il le referait en toute responsabilité et en toute liberté.
Abdoulaye Thimbo a la conscience suffisamment tranquille et propre pour que l’opinion d’esprits petits et malveillants le ramène à un niveau d’indécence et d’inélégance dont on use et abuse pour une divertion à l’état pur.
Amary Gueye.