Parler de réforme de la justice ou affirmer que ceux qui seront cités répondront de leurs actes, de quelle justice parle-t-on ?
De celle qui a permis à des tueurs, des pilleurs et à un parti comme le Pastef de venir au pouvoir ? De celle qui n’a jamais jugé des personnes accusées de délits sexuels, d’outrage à magistrat, d’insultes publiques, de menaces de mort, et d’association de malfaiteurs, mais qui les a amnistiées et leur a confié un grand pays comme le Sénégal ?
Arrêtez de berner les Sénégalais. Si vous voulez vraiment la justice, commencez par votre propre gouvernement, en l’occurrence le Président et son Premier Ministre.
Nous voulons savoir ce qui s’est réellement passé de mars 2021 à juin 2023.
Nous demandons également des éclaircissements sur le protocole de Cap Manuel et sur les accusations concernant le Conseil constitutionnel. Monsieur le Ministre, les Sénégalais n’ont pas de leçons à recevoir de repris de justice qui ont insulté la justice hier et qui viennent aujourd’hui nous faire les louanges de cette même justice.
Votre dialogue, vous le ferez seul. Arrêtez de divertir les Sénégalais ; les priorités sont ailleurs. Il faut réduire les prix des denrées alimentaires et de l’électricité. Les paysans attendent toujours les semences et les dettes intérieures étouffent toutes les entreprises qui sont sous perfusion.
L’emploi des jeunes est crucial, ils continuent de risquer leur vie en prenant des pirogues, ce qui se solde souvent par des morts dans l’océan et sur nos plages. La Tabaski approche et les inondations menacent de nouveau.
En outre, le système de solde effectue des prélèvements abusifs, prétendument dus à une erreur de la machine ; rappelons que pendant nos 12 années, les fonctionnaires n’ont jamais connu de tels désagréments.
Des repris de justice ne peuvent pas donner l’exemple d’une justice transparente. Pendant ce temps, libérez Bah Diakhaté et Oustaze Ndao.
Oumar Sow
Apr/Président OSYS