Au Bénin, la marche des syndicats annoncée pour ce matin dans les rues de Cotonou contre la vie chère a été interdite par les autorités. Tous les accès au lieu de rassemblement étaient bloqués par la police. Les organisateurs ont tenté de contourner le dispositif, ce qui a débouché sur l’arrestation de plusieurs leaders syndicaux.
C’est contre la vie chère que les syndicats avaient appelé à manifester ce samedi. Tôt le matin, toutes les issues menant à la bourse du travail, point de rassemblement et de départ de la marche, étaient bouclées par les forces de l’ordre.
Les manifestants et quelques leaders lancent un cortège bruyant hors du périmètre interdit. « Tout coûte cher », martèlent les manifestants, suivis par les motos, mais ils seront dispersés au carrefour Bulgarie à coups de grenades lacrymogènes.
Deux secrétaires généraux sont interpelés dans un premier temps. Noël Chadaré secrétaire général de la COSI a alors pris tout de suite la route du commissariat à la recherche de ses camarades. « Nous nous sommes rendus au commissariat, nous n’avons pas eu accès à eux. Nous allons nous réunir. Au Bénin, pour marcher, il y a une déclaration d’intention, il n’y a pas d’autorisation à recevoir d’un préfet ». Mais Noël Chadaré n’aura pas le temps de tenir sa réunion Il sera lui aussi interpellé.
Au total, trois secrétaires généraux de confédérations syndicales ont été interpellés ainsi que plusieurs autres manifestants. Il n’y a pour l’instant pas de chiffres officiels, le porte-parole de la police et le gouvernement ne se sont pas encore exprimés.
La police explique que la marche n’était pas autorisée, les syndicats répondent qu’ils ont fait les choses dans les règles. Ils mobilisent avocats et les organisations internationales pour défendre leurs camarades.