Franc CFA, pêche, gaz, institutions… Le nouveau président sénégalais et son mentor, qu’il a nommé Premier ministre, ont promis de mettre en place une politique de rupture sur de nombreux fronts. Le duo pourra-t-il appliquer son programme ? Décryptage en vidéo.
« Rupture ». Qu’il s’agisse des discours de Bassirou Diomaye Faye, plus jeune président élu à la tête du Sénégal depuis l’indépendance, ou d’Ousmane Sonko, son Premier ministre, les deux hommes le multiplient les promesses. Il s’agit, désormais, de faire entrer le Sénégal dans une nouvelle ère.
Les domaines dans lesquels le duo qui tient désormais les rênes du pays promettent de renverser la table sont nombreux. Or, sur chacun des champs qu’ils ont promis de révolutionner, ils affirment vouloir creuser un seul et même sillon : celui du « panafricanisme de gauche » dont ils se revendiquent. Une promesse de mieux redistribuer les richesses – naturelles, culturelles et économiques – du pays qui repose, notamment, sur une forte dose de « patriotisme économique ». Pour leurs détracteurs, qui voient dans cette posture le signe d’une fermeture potentielle du Sénégal, c’est le risque de voir le pays s’isoler, tant sur le plan économique que diplomatique.
« Panafricanisme de gauche »
Notre décryptage en vidéo vous propose de mieux comprendre les tenants et aboutissants des débats qui vont animer, dans les semaines et mois qui viennent, la sphère politique sénégalaise.
Nous avons choisi de faire un focus sur quatre des promesses du nouveau président et de son Premier ministre. Si elles sont mises en pratique, toutes auront en effet un impact fort sur le destin du pays, et même au-delà : la réforme – voire l’abandon – du franc CFA, la renégociation des accords de pêche avec les partenaires internationaux – Union européenne et Chine en tête – la remise à plat des contrats gaziers – et, plus généralement, de la politique d’exploitation des ressources du sous-sol du pays – et la refonte des institutions.