Les habitants du village de Cap-Skirring, dans la commune de Diembéring, ont marché dans la rue samedi, pour dénoncer les «nombreux meurtres et assassinats» enregistrés dans leur localité. Ils demandent aux autorités des solutions contre le banditisme dans leur village.
La commune de Diembéring, particulièrement le village de Cap-Skirring, est confrontée, depuis quelque temps, à des problèmes d’insécurité. Des meurtres et assassinats, mais surtout des noyades au niveau du quai de pêche de Cap-Skirring, sont notés dans cette localité touristique aux côtes poissonneuses.
Pour dénoncer ces maux et demander de l’aide aux autorités, les populations ont marché samedi dernier. «En trois mois, nous avons enregistré plus de cinq morts dans le village de Cap-Skirring. Nous marchons pour dire stop au banditisme. Plus de ça dans notre localité», a clamé le président de la jeunesse de Cap-Skirring, Mamadou Diallo. «Nous interpellons les pouvoirs publics. Il faut que ces agressions cessent», a crié Mariama Seck, porte-parole des femmes du village.
Au moins quatre meurtres ont été enregistrés dans la commune de Diembéring en l’espace d’un mois. L’on se rappelle encore des deux individus, un vigile et un charpentier, retrouvés morts par balles, sur la baie de Boucotte-Diembéring, non loin du village de Cap-Skirring, le 2 février. Le 11 du même mois, une jeune femme a été battue à mort par son ami à Cap-Skirring. Aussi le 20 février, trois pêcheurs avaient péri dans le chavirement d’une pirogue à l’embouchure du fleuve Casamance, près de Cap-Skirring. «Tous les jours en sortant, nous pensons aux agressions et crimes qui sévissent à Cap-Skirring. On n’ose plus sortir jusqu’à une certaine heure. Il y a une insécurité totale à Cap-skirring», confesse Mariama Seck.