Il y a de cela quelques jours, mon grand frère,acteur du sport, ancien directeur de la Haute Compétition au ministère des Sports, Souleymane Boun Daouda Diop s’illustrait de manière maladroite en faisant deux sorties pour d’abord soutenir, »qu’il ne voyait pas la nécessité de la création d’un office de gestion des infrastructures » avant de demander » quelle pertinence pour le ministre des Sports, de rencontrer le mouvement associatif et sportif dans le contexte actuel »?
Cher grand frére vous faites avant tout fausse route. D’abord. Pour ce qui est de la rencontre avec les acteurs du mouvement associatif et sportif, dans le contexte actuel marqué par des principes de la bonne gouvernance, l’administration de l’action publique repose sur des processus d’interaction de collaboration et de négociation entre intervenants hétérogènes. Cette interaction est rendue nécessaire par le fait qu’aucun acteur, public ou privé ne dispose dans le contexte actuel et reconnu d’incertitudes, des connaissances et des moyens nécessaires pour s’attaquer seuls aux problèmes.
C’est tout le sens du principe dans la cogestion, un des principes qui sous-tendent notre politique sportive, obligeant l’État, les fédérations et groupements sportifs à conjuguer leurs efforts pour un meilleur pilotage du secteur des sports. Dans un tel contexte, une rencontre entre le Ministre des Sports et les fédérations et groupements sportifs est plus que salutaire.
le format de cette rencontre, qui relève du choix de l’autorité de tutelle, peut varier en fonction du contexte, tout en tenant compte du délai qui constitue un des volets du triptyque de la performance.
c’est pourquoi le choix de l’actuel Ministre des Sports, Monsieur Mame Mbaye Niang de rencontrer les présidents des fédérations et groupements sportifs revêt une importance certaine. Les propositions et recommandations issues de cette rencontre serviront aux acteursdu secteur, surtout au département de tutelle qui devra s’appuyer sur le principe de continuité du service public pour assurer leur mise en œuvre, quelle que soit l’autorité qui aura à diriger ce ministère.
Je vous rappelle que l’État est responsable du développement du mouvement sportif et en assume l’encadrement et le contrôle et il s’investit aussi au niveau de son fonctionnement et de son devenir. L’E?tat a imprime? au développement du sport les caractéristiques d’une mission de service public, en fondant la le?gitimite? de son action sur la notion d’intérêt ge?néral.
L’office de gestion des infrastructures sportives, sa création est très opportune, au regard de la mondialisation économique du sport et des nouvelles dimensions du sport. Les infrastructures sportives publiques contribuent à la croissance économique au même titre que les autres facteurs de production. Elles représentent un élément nécessaire à la production à même de favoriser la productivité du travail. la création de cet office de gestion des infrastructures sportives permet d’accroitre la production et le revenu, de créer des emplois et d’attirer de nouvelles ressources. L’office de gestion des infrastructures sportives va exercer un impact sur les principales variables macroéconomiques du sport sénégalais. Pour votre gouverne il existe deux catégories de modèles économétriques permettant d’évaluer l’effet de nos infrastructures sportives sur l’économie.
1-La première envisage l’infrastructure comme facteur de production.
2-La seconde comme facteur de localisation.
Les infrastructures sportives sont devenues partout dans le monde des centres d’affaires. Et il convient de vous informer que les cadres du ministère des Sports ont déjà réfléchi sur la nouvelle classification des infrastructures sportives.
Vous nous parlez de l’office national du sport de Côte d’Ivoire. il est différent de notre office de gestion des infrastructures sportives dont la réflexion a été menée par les compétents cadres du ministère des sports. ces derniers ont réfléchi pour prendre des initiatives et aller vers des réformes allant dans le sens des conventions d’objectifs de la mise en place des filières sportives avec un ancrage institutionnel. La Direction de la Haute Compétition devenue aujourd’hui direction du Sport de Haut Niveau avec Cheikh Tahirou Fall est entrain de retrouver ses lettres de noblesse avec le retour de l’arbitrage budgétaire qui a été dévoyée pendant plusieurs années.
J’ai beaucoup de respect pour vous mais j’aurai souhaité que vous adoptiez la même posture que vos prédécesseurs, Madame Yamina Thiam, les docteurs Hameth Dieng et Alioune Diakhaté Mbaye et votre remplaçant Léopold Senghor qui sont mieux placés qui quiconque pour donner des orientations faire de la moralité. Je ne voudrais non plus revenir sur certaines affaires comme le boycott des enseignants d’EPS à l’Uassu et d’autres faits divers.
Sportivement!
Mbaye Jacques DIOP CTCOM/MIN/SPORTS
Master 2 Droit & Économie du Sport