Contrairement aux précédentes, la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars 2024, démarré le dimanche 10 mars dernier, ne suscite pas encore beaucoup d’engouement chez les habitants de la banlieue de Dakar, notamment dans la zone des Niayes.
A l’exception de quelques caravanes sporadiques fortes d’une ou deux véhicule sillonnant la route des Niayes et quelques rues principales, avec sonorisation qui qui distillent des chansons à la gloire de candidats, entrecoupées de klaxons de voitures, rien ne montre une effervescence dans une grande partie de la banlieue.
Les populations, particulière les jeunes sont plus préoccupées par leur devenir et le mois béni. C’est du moins le sentiment des jeunes que nous avons rencontrés. «Ce n’est pas une défection vis-à-vis de la chose politique. Mais ils sont submergés par les problèmes existentiels : le chômage, le manque de formation, les difficultés à assurer le paiement du loyer, entre autres. Les politiques ont fait des promesses aux jeunes qu’ils n’ont jamais tenues» a déclaré un conducteur de charrette.
A l’heure de la diffusion des déclarations communément appelées «Temps d’antennes», des candidats à l’élection présidentielle à la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), «les rues ne sont pas désertées. Cela est lié aux comportements de certains hommes politiques qui nous ont habitué au cirque», explique-t-on.