Mamadou Lamine Diallo, candidat du mouvement Tekki à la Présidentielle, déclare qu’il va se plier à une décision des 7 «Sages» validant la date du 2 juin pour le scrutin présidentiel, même s’il ne partage pas cette décision.
Le candidat du mouvement Tekki à la Présidentielle, Mamadou Lamine Diallo, ne partage les arguments avancés par le président de la République, Macky Sall, lors du dialogue national, par rapport aux propositions relatives à la nouvelle date de l’élection présidentielle. S’exprimant lors de l’émission «Jury du dimanche» sur I-radio, M. Diallo dira : «Il y a des ziarra tout le temps. Non, non, je ne crois pas que ce soit des arguments. Honnêtement, pendant le mois de Ramadan, il y a eu la bataille de Badr. Ce qui est valable, c’est ce que le Conseil a dit avant le 2 avril. Et à partir du 2 avril, vous ne pourrez pas prolonger votre mandat. Tout le reste, ce sont des hypothèses peut-être de travail, si je veux être gentil. Voilà où on en est.»
Qualifiant les 7 «Sages» de «rempart de la République», le leader et candidat du mouvement Tekki déclare encore : «Si demain, le Conseil dit qu’il valide la date du 2 juin, ce qu’il a retenu lors des échanges au dialogue, moi, je me soumets. Je suis cohérent. Même si je ne suis pas d’accord, je me soumets. Même si le Conseil valide la reprise partielle du processus.»
L’opposant reste persuadé qu’il revient «au Conseil constitutionnel de prendre une décision, pour dire, le 2 avril, Macky Sall n’est plus président de la République sénégalaise. Et donc, c’est le Conseil constitutionnel qui, à mon avis, a le pouvoir, et devra le faire. Et sa décision va s’imposer à tout le monde, y compris à l’Armée, y compris à la police, y compris à la Justice, y compris à l’Administration. C’est ça qui va sauver la République au Sénégal».
«Le Conseil constitutionnel a pris un arrêt ou, en tout cas, a pris des décisions pour dire, premièrement, quelque chose d’extrêmement important, que le mandat du président de la République se termine le 2 avril et que la proposition de loi votée à l’Assemblée nationale, qui veut modifier l’article 31, est anticonstitutionnelle. Ça, c’est extrêmement important. Pour le système. Pour l’avenir du Sénégal. Pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest. Donc, c’est réglé définitivement, en tout cas, du point de vue de la loi et de la Constitution, qu’on ne peut pas prolonger le mandat de Macky Sall d’une heure, d’une minute, d’une seconde», fait-il remarquer. Le candidat Mamadou Lamine Diallo a refusé de prendre part au dialogue national initié par le chef de l’Etat, Macky Sall, les lundi 26 et mardi 27 février 2024 au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), pour discuter du choix de la nouvelle date du scrutin présidentiel.