Le président camerounais, Paul Biya, qui a récemment célébré son 91e anniversaire, est confronté à des spéculations sur sa santé physique et intellectuelle. Cependant, malgré des signes de fatigue évidents, il semble incontestablement déterminé à se présenter à sa propre succession lors de l’élection présidentielle de 2025.
L’annonce de la candidature de Paul Biya a été renforcée par des déclarations de soutien de figures politiques, dont Georges Gilbert Baongla, qui se présente comme le fils aîné de Biya. Ces affirmations font suite à plusieurs motions de soutien et à des signaux positifs de la part des membres du parti au pouvoir, le RDPC.
Le secrétaire général du RDPC mène des tournées à travers le pays pour mobiliser un soutien accru derrière la candidature de Biya. Bien que la question de la succession ne soit pas à l’ordre du jour, le parti cherche à assurer une voie claire pour la candidature du président sortant.
Sur le plan diplomatique, Paul Biya a également lancé une offensive en proposant l’ancien Premier ministre Philemon Yang pour le poste de président de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2024. Cette démarche pourrait servir de paravent politique dans le contexte d’une année électorale potentiellement tumultueuse pour Biya.
Cependant, des observateurs soulignent que la candidature de Biya pour 2025 est la plus risquée de sa carrière politique. Des signes de mécontentement se multiplient au sein de la population en raison de crises sociales, notamment des pénuries d’eau et d’électricité, ainsi que des coûts de la vie élevés. Le rapport du FMI du 20 février 2024 souligne également les risques politiques croissants et les tensions autour de la succession présidentielle, suscitant des préoccupations au niveau international.
La candidature de Paul Biya en 2025 s’annonce dans un contexte complexe, avec des défis économiques et sociaux croissants, ainsi que des interrogations sur sa capacité physique et intellectuelle à diriger le pays.