Les engagements de Pékin dans le secteur de l’énergie, durant l’année écoulée, ont été les plus écologiques sur une base annuelle depuis le lancement de l’initiative des Nouvelles routes de la soie. Environ 34% de ces engagements ont concerné le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité.
L’Afrique est devenue la première bénéficiaire des engagements chinois dans le cadre de l’Initiative des « Nouvelles routes de la soie » (Belt and Road Initiative/BRI) en 2023 avec un portefeuille total de 21,7 milliards de dollars, selon un rapport publié le 5 février par The Griffith Asia Institute, un think tank rattaché à l’Université australienne Griffith University en collaboration avec The Green Finance & Development Center (GFDC), un think tank relevant de l’Université chinoise de Fudan.
Intitulé « China Belt and Road Initiative (BRI) Investment Report 2023 », le rapport révèle que le continent a enregistré une hausse de 114% des investissements réalisés par l’empire du Milieu et une augmentation de 47% de la valeur des contrats de construction d’infrastructures, l’an passé.
Deux pays africains figurent d’ailleurs dans le Top 5 des pays ayant connu la plus forte croissance des engagements globaux de la Chine, à la fois sous forme d’investissements et de contrats de construction d’infrastructures dans le cadre de l’Initiative des Nouvelles routes de la soie en 2023 : la Namibie (+457 %) et la Tanzanie (+415 %).
Le rapport précise que les engagements chinois ont porté sur 212 projets dans plusieurs dizaines de pays du monde qui ont adhéré à l’initiative lancée par Pékin à l’automne 2013. La valeur globale de ces engagements de Pékin à l’étranger a atteint 92,4 milliards de dollars, durant l’année écoulée contre 74,5 milliards, une année auparavant.
La part des investissements dans les engagements globaux a atteint un record historique de 52%, ce qui suggère que les entreprises chinoises prennent de plus en plus des risques à l’étranger et ne privilégient plus les contrats de construction.
La ventilation des engagements par secteur montre que Pékin se concentre encore sur les infrastructures, en particulier dans les domaines de l’énergie (31% du total des engagements) et des transports (16%), même si les parts de ces deux secteurs ont diminué par rapport aux années précédentes. Le secteur des mines a ainsi dépassé le secteur des transports l’an passé, cumulant 21 % des engagements chinois à l’étranger et enregistrant une croissance de 158% par rapport à 2022 grâce notamment aux investissements croissants dans le domaine de l’exploitation des minerais critiques.
Le secteur des technologies a quant à lui enregistré une croissance phénoménale de 1046%.
Fait nouveau : les engagements de Pékin dans le secteur de l’énergie en 2023 ont été les plus écologiques sur une base annuelle depuis le lancement de l’Initiative des Nouvelles routes de la soie. Environ 34 % de ces engagements énergétiques ont concerné le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité.
Le rapport indique par ailleurs que les engagements cumulés de la Chine dans le cadre de l’initiative ont atteint 1053 milliards de dollars depuis le lancement de cet ambitieux projet qui vise à améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique, et même au-delà, par la construction d’infrastructures comme des ports, des voies ferrées, des aéroports ou encore des parcs industriels et des centrales électriques