Comment dès lors comprendre les sérieux problèmes de trésorerie qui règneraient au sein de AIBD SA, au point de rester des mois sans parvenir à restituer les montants de l’ISA déjà prélevés sur les redevances? Comment comprendre le seul motif brandi par les autorités de AIBD SA, pourtant société de patrimoine de l’État, qu’est la non disponibilité d’un fonds d’appui devant provenir du trésor national pour aider la société dans son fonctionnement? Ce sont des interrogations que les travailleurs de l’ASECNA se sont légitimement posés concernant leurs indemnités qui tardent.
Il s’agit des syndicats SYDCAS – SDTS – SACS – SNTAC/CDSL – SNEAS – SNTAC/CNTS – SATAS/UNSAS qui, « après avoir fait preuve de patience et de responsabilité, on décidé de hausser le ton pour défendre leur droit et acquis en usant de tous les moyens conférés par le droit du travail.
Cette indemnité exigée, « a toujours été exclusivement financée par l’État du Sénégal à travers un prélèvement sur les ressources nationales provenant du secteur aéronautique, notamment les redevances passagers, par l’intermédiaire des structures administratives du secteur » rappelle l’intersyndicale dans son communiqué.
Avec le transfert des services vers Diass, « les retards de paiement sur cet important élément de salaire sont devenus systématiques pour les travailleurs de l’ASECNA au moment où les autres structures du secteur perçoivent la totalité de leur rémunération à date échue et incluse dans leurs salaires » déplorent les travailleurs de l’ASECNA en notant amèrement l’incongruité devenant plus grande si l’on considère les derniers chiffres publiés par le gestionnaire de l’aéroport (LAS.SA) et qui font état d’une nette hausse du trafic à AIBD, d’une fréquentation de passagers accrue (près de trois millions en 2023) et leur corollaire qui est une amélioration conséquente des ressources financières collectées.
Les travailleurs de l’ASECNA annoncent un point de presse organisé dans les prochaines heures pour étayer avec des éléments précis « la situation préoccupante qui règne à l’aéroport International Blaise Diagne ».