Les acteurs de la pêche ont signé hier, lundi 22 janvier 2024, une Charte pour une pêche durable. Le document qui tourne autour de treize (13) mesures sera soumis à tous les candidats à la présidentielle de février prochain.
Les organisations de la pêche artisanale se sont retrouvées hier, lundi 22 janvier, pour signer la Charte pour une pêche durable. Articulée autour de treize (13) points, le document sera soumis aux candidats à la présidentielle du 25 février 2024 pour signature. L’objectif est d’amener le futur président de la République du Sénégal à organiser le secteur afin d’assurer la durabilité de la ressource.
Les acteurs de la pêche veulent le gel de l’octroi de toute nouvelle licence de pêche industrielle sur des stocks pleinement exploités et surexploités. Il est aussi souhaité l’appui à la mise en œuvre des mesures visant la restauration des écosystèmes dégradés et la réduction de la pollution marine. Les acteurs de la pêche demandent également l’audit de la flotte industrielle nationale et le parc piroguier et la publication de la liste des navires.
Selon eux, il faut aussi renforcer le Suivi, contrôle et surveillance (SCS) de la pêche artisanale et industrielle et la lutte contre la pêche INN (pêche illégale, non déclarée et non règlementaire). Les recommandations de la communauté des pêcheurs c’est aussi de réserver exclusivement l’exploitation et la commercialisation de la sardinelle et de l’éthmalose aux acteurs nationaux, pour le ravitaillement du marché national, afin de renforcer la sécurité alimentaire nationale et la création d’emplois.
Parmi les treize (13) mesures, il y a aussi la promotion d’une gestion concertée des stocks partagés de petits pélagiques. Faire une évaluation indépendante, par la partie sénégalaise, de l’accord de pêche Sénégal/UE avant toute négociation pour le renouvellement d’un nouvel accord de pêche et partager les résultats avec les parties prenantes (professionnels, administration) et l’amélioration de la représentativité des professionnels de la pêche dans les instances consultatives (CNCPM, CCALP) sont également souhaités. Les associations de pêcheurs souhaitent qu’il soit mis en œuvre les Standards internationaux et bonnes pratiques de transparence.
Les candidats à la présidentielle sont aussi invité à veiller à la mise en place des mesures de mitigation des risques liés à l’exploitation du pétrole et du gaz et attribuer au secteur de la pêche un pourcentage issu de l’exploitation du pétrole et du gaz pour appuyer la gestion durable des pêcheries et les mesures de sauvegarde sociale et l’institutionnalisation d’une Journée nationale dédiée au secteur de la pêche. Tenir un Conseil présidentiel sur la pêche et l’Aquaculture et la promotion de la mise en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique et de résilience des communautés de pêche complètent la liste.