5 janvier 2016, 5 janvier 2024. Voilà 8ans jour pour jour, le défunt Cheikh Khady Mbacké, troisième khalife de Mame Thierno Birahim Mbacké, a rejoint notre Seigneur. Ce mardi, la Oumah Islamique et la communauté mouride vont commémorer le cinquième anniversaire du rappel à Dieu du guide religieux. «Son envie de servir Mame Thierno était un sacerdoce.
Le défunt Cheikh Khady Mbacké est resté toute sa vie durant profondément talibé prompt à servir son défunt guide religieux. Baye Cheikh n’hésitait jamais à priver ses propres enfants au profit des autres» , a témoigné Serigne Abdou Mbacké. Le fils du Khalife de Darou d’ajouter que pour cette édition, les fidèles n’ont pas besoin de converger vers la ville sainte de Darou.
Chacun pourrait prier pour le défunt Khalife où qu’il se trouve. Ceux qui désirent cependant profiter de l’occasion pour se recueillir auprès du mausolée du défunt khalife et présenter leurs condoléances au nouveau du khalife peuvent se déplacer.
L’homme veillait, depuis la disparition de Serigne Abdou Khoudoss en 2003, sur l’héritage et le temple de Mame Thierno Birahim Mbacké Ndamal Darou. Serigne Cheikh Khady Mbacké, puisque c’est de lui qu’il s’agit, laisse à la postérité l’image d’un soufi dans l’âme, détaché des futilités et autres aspérités terrestres, qui n’avait qu’une seule et unique préoccupation durant les 94 années qu’il a passées sur terre : adorer le Seigneur et perpétuer le legs de son illustre aïeul Serigne Touba Khadimou Rassoul.
« Baay Cheikh Khady est l’un de ceux qui auront le plus marqué le khalifat par son œuvre, en édifiant et en terminant la construction de la Grande mosquée de Darou Mouhty, tel que souhaité par son vénéré père, et qui aura coûté au total deux milliards de francs.Toujours d’après nos sources, d’autres édifices sont à mettre à son actif comme le « Daaray Kaamil », la maison des hôtes de Borom Daarou entre autres.
Et dans ces lieux se perpétue une tradition, un récital de Cora hebdomadaire, depuis 1912, année de la fondation de la cité religieuse.Baay Cheikh aura marqué la communauté islamique par son dévouement, sa discrétion, sa simplicité, par les conditions minimales dans lesquelles il vivait, tournant le dos à toute mondanité.
Et sa façon de vivre était très proche et souvent comparée à celle de son ami Cheikh Saliou Mbacké, avec qui il a grandi et fondé des lieux d’apprentissage et de propagation de l’islam, dans tout le Sénégal, notamment en milieu sérère.« Un jour viendra où je serai khalife à Touba et vous à Darou, par la grâce de Dieu », lui aurait-il dit un jour, dans les années 50, alors qu’ils visitaient une contrée lointaine, à dos d’âne d’après le communiqué. Baay Cheikh Khady s’appelle en réalité Cheikh Ahmadou Bamba.
Et c’est le fondateur du mouridisme qui l’a lui-même baptisé et lui a donné son propre nom. Et c’est ce qui en fait un personnage à part, d’une mystique religieuse à part, qui vivait dans une case, tout le temps reclus dans son petit village de Ya Dakhar, où il se livrait à l’agriculture et à la lecture du Coran.
Selon notre source, peu d’hommes sur terre ont pu tourner le dos aux joies de ce monde comme il l’a fait, se livrant en permanence à la lecture du Saint Coran et aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba. Serigne Mame Mor Mbacké, fils de Serigne Mourtada, a une fois de dit de lui, « j’ai perdu mon père, mais j’ai retrouvé en Baay Cheikh un père, parce que je suis sûr qu’il est de la dimension d’un père, à qui je peux confier mon sort ».
« Sa sainteté était reconnue par tous les dignitaires soufi de la planète et de partout dans le monde, les hommes sont venus, saluant la dimension exceptionnelle d’un homme vertueux , révèlent nos sources.