Le programme zéro déchet sera très bientôt une réalité dans les collectivités locales. En effet, pour atteindre un tel objectif, le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides du Sénégal (Promoged) a lancé à Saly, un vaste programme de 32 sessions de formation sur la gouvernance territoriale et la gestion des déchets solides, au bénéfice de 775 élus locaux et agents municipaux, venant des 7 régions d’intervention du projet que sont : Dakar, Thiès, Saint-Louis, Matam, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.
Les acteurs territoriaux pour arriver à l’objectif zéro déchet solide. Le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides du Sénégal (Promoged) a lancé à Saly, un programme de 32 sessions de formation sur la gouvernance territoriale et la gestion des déchets solides, en formant 775 élus locaux et agents municipaux, issus des 7 régions d’intervention du projet : Dakar, Thiès, Saint-Louis, Matam, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Au niveau de la région de Thiès, qui a débuté cette formation, 215 acteurs territoriaux provenant des 43 collectivités locales ont bénéficié de cette mise à niveau.
Selon Ibrahima Diagne, directeur du Promoged, à travers le programme «Sénégal zéro déchet», l’objectif, c’est de changer de paradigme en faisant des déchets des ressources. «Mais pour le faire, il faut du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. C’est pourquoi, sur instruction du ministre de l’Urbanisme, de l’habitat, du logement et de l’hygiène publique, le Promoged a voulu organiser des sessions de formation, de renforcement des élus et agents municipaux. Pour s’inscrire dans l’efficacité et l’efficience, il faut capaciter les acteurs territoriaux. Chaque commune a mandaté 5 représentants dont 2 élus et 3 agents des services techniques municipaux, et pendant trois jours, nous allons pouvoir les capaciter, partager avec eux toute la lexique des déchets, partager avec eux les enjeux des déchets, mais surtout les préparer à élaborer et mettre en œuvre des plans d’actions. Parce que l’objectif, c’est que chacun puisse être porteur d’une dynamique locale pour arriver à ce «Sénégal zéro déchet»», déclare Ibrahima Diagne.
Il précise que le Promoged va accompagner le plan d’actions : «L’objectif pour nous, c’est d’aller dans une dynamique durable, nous avons voulu démarrer par une formation, par la suite l’élaboration d’un plan d’actions. C’est ce plan d’actions-là que le Promoged doit accompagner. A terme, le Promoged va appuyer en logistique et par la mise en place d’infrastructures. Ce que nous voulons, c’est que cette dynamique locale puisse être portée par la collectivité. Qu’elle puisse elle-même organiser des forums communautaires, que cette collectivité puisse porter la sensibilisation, qu’elle puisse porter l’éducation environnementale, que tout l’engagement citoyen et le changement de comportement attendu soit porté à la base. C’est pourquoi on s’est dit qu’il est nécessaire de former les collectivités et les aider à élaborer leur plan d’actions.»
Le Gouverneur de la région de Thiès mesure l’importance de ce projet. «C’est une session importante vu la particularité de certaines de nos communes en matière de gestion des déchets solides. Pendant de longues décennies, la prise en charge de ces déchets n’a pas été une préoccupation de l’Etat. Mais, avec le programme du président de la République «Sénégal zéro déchet», nous avons commencé à mettre en place les structures et cadres de cette problématique. Ce que nous visons à travers ce programme, c’est d’arriver à avoir des programmes où nous ne cohabitons plus avec ces déchets», dit-il.
Aujourd’hui, les déchets sont devenus une ressource à valoriser, c’est pourquoi il a demandé aux acteurs territoriaux d’accorder plus d’importance à cette dimension en termes de création d’emplois pour les jeunes, mais également de création de richesses à partir de ces déchets solides.
Il a en outre invité à accompagner et à aider les collectivités territoriales à avoir désormais des centres de traitement de ces déchets. «Les poubelles à l’ancienne, l’Etat ne veut plus voir ça. Il nous faut arriver donc très vite dans le cadre de cet important programme à réaliser, des centres de traitement de déchets mis aux normes et aux standards internationaux, afin que tout ce que nous pouvons produire comme déchets et qui ne peut pas manquer, puisse être orienté vers ces centres et être traité. Et le reste va suivre le cours normal de la gestion», ajoute-t-il.