Malgré l’enveloppe de 246,6 milliards injectés dans la région de Fatick en 2015 et les 483 autres milliards investis dans cette région sur l’intervalle 2015/2023, ce qui, à titre proportionnel représente un pourcentage de 196 %, la région de Fatick est encore loin de connaître son essor en termes de développement. Ainsi, présidé hier, vendredi 17 novembre par le Président de la République, le 8ème conseil présidentiel territorialisé a été une opportunité pour les populations d’exprimer les enjeux et autres perspectives des programmes et projets auxquels, elles souhaiteraient avoir une touche favorable du gouvernement par rapport à l’enveloppe proposée par le Président Macky Sall.
Sur huit (8) points essentiels, les populations de la région du Sine par la voix de leur gouverneur Seynabou Guèye ont fait part au chef de l’État de l’ensemble de leurs besoins pour souffler prochainement l’air de la prospérité. Ainsi, en marge de la poursuite du programme de développement du désenclavement interne et externe de la région, les Fatickois ont exprimé leur souhait de voir les chaînes de valeur sel, pisciculture pêche, aquaculture s’améliorer enfin d’accroître les revenus individuels et collectifs et la croissance à tous les niveaux. Il s’agit par là d’assurer la couverture des populations en énergie électrique et en eau potable afin de leur garantir une vie équilibrée et mieux sécurisée. Concernant le programme d’exploitation des ressources du gaz et du pétrole, la préparation multisectorielle a aussi constitué une demande populaire hier, à Fatick. Et ceci en marge de l’amélioration de la carte sanitaire et scolaire dans une région en pleine mutation démographique et où les infrastructures médicales manquent abondamment. Sur un autre registre, la population du Sine a mis en branle le volet promotion de l’emploi des femmes et des jeunes en marge du renforcement des potentialités culturelles et touristiques.
Mais, surtout l’amélioration de l’environnement de travail de l’administration territoriale et des forces de défense et de sécurité (FDS). La préservation de l’environnement, des ressources naturelles et la lutte contre les changements climatiques n’ont pas été en reste dans ce chapelet de doléances dont la population assimile à un paquet d’enjeux.
ATTENTES ET PERSPECTIVES
Dans le secteur du transport et mobilité urbaine, interurbains ou intervillageois, l’aménagement et le désenclavement des îles du Saloum et la construction du Pont de Marlodji sont d’une priorité essentielle pour desservir cette partie du pays. Tout comme le bitumage de la route Djolor, Foundiougne, Soum, MBassis, Mbam (75) km, celui de la route Fatick/ Diaoulé/ Diebel (32) km entre autres projets. Dans le domaine de l’énergie, l’accès universel des villages est revenu à la charge des priorités.
Et les populations de Fatick restent encore impatientes de connaître une nette amélioration de productivité agricole au niveau des différentes spéculations. Et pour cela permettre avec efficacité l’accès à la terre sur celui des femmes, mais également la mise en place du matériel agricole en abondance et de manière diversifiée.
Aussi, celle des unités de production et transformation. Pour l’environnement, il est retenu le renforcement des actions de protection des écosystèmes et la restauration des surfaces perdues ou en voie de dégradation. Et surtout l’élaboration d’un plan d’urgence de récupération des terres salées. Ainsi, au-delà de la santé, de l’éducation et la formation où le besoin de disposer de nouvelles édifices a été soulevé lors des exposés, douze autres domaines socio-économiques attendent de connaître une amélioration ou intervention rapide. Il s’agit là des secteurs comme la pêche, le tourisme, l’hydraulique, l’assainissement, l’habitat et le cadre de vie, la culture, le sport entre autres.