Après sa courte rébellion contre le pouvoir russe en juin dernier et l’exil de son chef en Biélorussie, la milice Wagner entend concentrer ses activités sur l’Afrique où elle est déjà présente dans plusieurs pays.
Le chef de Wagner, Evguéni Prigojine (photo), a ordonné, dans une vidéo publiée mercredi 19 juillet sur le compte Telegram du groupe paramilitaire, à ses hommes de « rassembler leurs forces pour l’Afrique », mais n’a pas exclu un retour des troupes en Ukraine sous certaines conditions.
La vidéo montre l’oligarque russe, qui s’est exilé en Biélorussie après sa rébellion avortée contre le Kremlin en juin dernier, accueillir des troupes.
« Bienvenue les gars… Bienvenue sur le sol biélorusse. Nous nous sommes battus honorablement. Vous avez fait beaucoup pour la Russie. Ce qui se passe au front est une honte dans laquelle nous n’avons pas à nous impliquer […]. Rassemblez vos forces pour un nouveau voyage en Afrique », a dit M. Prigojine.
Le fondateur de Wagner n’a cependant pas exclu un retour de ses combattants sur le front en Ukraine sous certaines conditions.
« Peut-être que nous reprendrons un jour l’opération militaire spéciale, si nous sommes sûrs de ne pas être forcés à nous couvrir de honte », a-t-il ajouté.
Evguéni Prigojine est entré en rébellion armée contre le Kremlin dans la soirée du vendredi 23 juin après avoir accusé l’armée russe d’avoir mené des frappes meurtrières sur des camps de ses combattants. Vingt-quatre heures plus tard, il a ordonné à ses hommes qui marchaient sur Moscou de retourner dans leurs bases afin « d’éviter un bain de sang », à la suite d’une médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko.
La mutinerie a pris fin avec un accord avec le Kremlin dans le cadre duquel le patron de Wagner et une partie de ses troupes ont été autorisés à s’exiler en Biélorussie.
Le groupe Wagner est déjà présent dans plusieurs pays africains, dont le Mali, la Libye, le Soudan et la Centrafrique.