La bagarre entre les partisans d’Abdoulaye Diouf Sarr et d’Amadou Bâ à surpris plus d’un. Et les alliés de Benno bokk yaakaar en premier. En recevant les Maires venus le soutenir pour une troisième candidature qu’il a finalement déclinée, Macky avait beaucoup insisté sur le fait que la majorité est tenue d’être unie au risque de perdre les prochaines élections.
Malheureusement, cette alerte est tombée dans l’oreille de sourds Car, manifestement, les ambitions personnelles vont prendre le dessus. La plupart des cadres notamment dans la capitale Dakar où ils ont peu d’affinités entre eux, risquent sinon de s’affronter du moins de voir leurs militants le faire à leur place. Car, dans une armée mexicaine comme l’Alliance pour la République, tous les cadres sont des généraux. Et aucun d’eux ne souhaite se mettre en garde à vous devant l’autre. Une situation qui ne date pas d’aujourd’hui pour ce parti mais qui non plus n’est pas nouvelle pour le Sénégal.
En effet, durant la période du parti unique avec le Ps, les tendances étaient très visibles dans les localités et les affrontements violents fréquents même si le parti était bien structuré.
Aujourd’hui donc, l’Apr et au-delà Benno bokk yaakaar, sont confrontés à l’équation lancinante de l’unité. Et ce n’est pas gagné d’avance. Car les premiers signes perceptibles sont très inquiétants. Pis, cela va rendre le choix du candidat de Benno beaucoup plus problématique. Car, quel que soit le profil choisi, cela va engendrer des frustrations graves pouvant aboutir à des départs et même à des votes-sanctions.
C’est pourquoi, Macky devra impérativement remettre de l’ordre dans les rangs.
Le choc des ambitions est légitime et compréhensible, mais cela ne doit pas aller jusqu’à saper l’unité interne et la cohésion du groupe. Or, avec ce contre-exemple de Dakar, il faudra s’attendre que dans les régions, la tension monte d’un cran. Or, ce sera là la meilleure manière de perdre le pouvoir en 2024.