Le District de santé de Vélingara a entamé hier une campagne dite de Chimioprévention du paludisme saisonnier (Cps) pour prévenir et lutter contre les décès liés au paludisme. Les acteurs communautaires se sont engagés, au cours de la cérémonie de lancement, jeudi, à faire réussir cette initiative qui a eu l’appui financier de l’Usaid Owod, afin de rendre réel le slogan de la tutelle «Zéro cas de décès lié au palu d’ici 2030».
L’hivernage s’est installé dans le département de Vélingara. Une période pendant laquelle le paludisme est le premier motif de consultation médicale dans ces contrées de la région de Kolda, selon Dr Omar Sané, médecin-chef du district, qui ajoute : «Le district enregistre 15 cas de décès liés au paludisme pour 1000 habitants.» Des chiffres, encore au-dessus de la moyenne nationale, qui ont invité les autorités médicales de la région à solliciter et, par bonheur, ont obtenu le financement régulier d’une campagne dite de Chimioprévention du paludisme saisonnier (Cps) ciblant les enfants de 3 à 120 mois. Pour 2023, cette campagne a commencé ce vendredi 14 juillet et sera close le 17 juillet.
La cérémonie de lancement de celle-ci pour la région de Kolda a eu lieu jeudi, dans la cour du Centre de santé de Vélingara, en présence de l’adjoint au Préfet du département, des acteurs communautaires, du personnel de santé et des représentants du partenaire financier, Usaid Owod. Prenant la parole, l’autorité administrative, Mamadou Lamine Ngom, a encouragé les acteurs communautaires (chefs de village, délégués de quartier, mouvement de jeunesse, Ndèye daara, Bajenu gox et relais de santé) à œuvrer pour la réussite de l’initiative. Par la sensibilisation des communautés, en mettant le doigt sur l’importance de l’activité pour la santé des enfants du Fouladou, sur les avantages que les familles en tirent. Pour que le district garde son rang de premier de la région de Kolda en termes de taux d’enrôlement.
Pour M. Ngom, le district doit aller au-delà du slogan «Zéro cas de décès lié au palu», en s’engageant et en s’investissant, à cet effet, afin qu’il n’y ait aucun cas de refus pour recevoir les relais et leurs produits antipaludéens. Des invites qui ne sont pas tombées dans l’oreille de sourds. Le président de l’Association départementale des chefs de village, Aliou Badara Baldé, a informé l’assistance : «Nous avons déjà pris les devants en poussant les communautés villageoises à rendre propres leurs localités et à détruire les potentiels gîtes larvaires. Je lance un défi aux délégués de quartier des zones urbaines : cette année, il y aura moins de cas de palu en zone rurale qu’en zone urbaine. J’engage le district de santé à faire cet arbitrage en fournissant les chiffres liés à cette maladie dans nos zones respectives.» Le représentant des délégués de la ville de Vélingara, Ibrahima Bâ, est prêt à répondre au challenge posé par le rural Aliou Baldé : «Nous vous assurons qu’il n’y aura aucun cas de refus dans les 14 quartiers de Vélingara. Si tous les enfants sont vaccinés, la ville est assurée d’avoir zéro cas de décès lié au palu. Les Bajenu gox, Ndèye daara, relais de santé et nous, délégués de quartier, allons nous investir pour la cause.»
La particularité de la campagne de cette année à Kolda est que le nombre de passage des dispensateurs de produits dans les domiciles passe de 3 à 4. Chaque passage couvrant un mois, la protection des enfants du Fouladou contre la malaria est garantie jusqu’au mois d’octobre, c’est-à-dire tout au long de la saison pluvieuse. Car, informe Dr Sané, «nous avons fait le constat que la période de pic du paludisme s’est déplacée de septembre à octobre-novembre. Un plaidoyer de la région médicale a convaincu le ministère de la Santé et notre partenaire, Usaid Owod».
La particularité de la campagne de cette année à Kolda est que le nombre de passage des dispensateurs de produits dans les domiciles passe de 3 à 4. Chaque passage couvrant un mois, la protection des enfants du Fouladou contre la malaria est garantie jusqu’au mois d’octobre, c’est-à-dire tout au long de la saison pluvieuse. Car, informe Dr Sané, «nous avons fait le constat que la période de pic du paludisme s’est déplacée de septembre à octobre-novembre. Un plaidoyer de la région médicale a convaincu le ministère de la Santé et notre partenaire, Usaid Owod».