Les internautes camerounais se disent choqués par l’extravagance du train de vie de l’Etat, au moment où le panier de la ménagère se vide.
Le projet de construction de la résidence d’Ayang Luc, président du conseil économique et social du Cameroun suscite une vive polémique sur les réseaux sociaux.
Il y a quelques jours, l’homme de 76 ans a personnellement signé un avis d’appel d’offres national pour les travaux de construction de la phase 2 (villa principale) de sa résidence officielle.
Selon le document, le coût prévisionnel de ce projet est fixé à deux milliards de FCFA.
Un montant faramineux qui soulève des débats chez les internautes.
« Waouh !» s’exclame le député de l’opposition Cabral Libii après avoir publié lui-même le document sur sa page Facebook.
« Avec les conditions de vie économiques et sociales particulièrement difficiles pour la grande majorité des Camerounais, et pendant que la précarité s’accroît et asphyxie les ménages, l’inamovible Président AYANG LUC, en poste depuis 1984, vient de lancer un marché d’appels d’offres pour la construction de « sa résidence » à Yaoundé. Un bâtiment R+1 pour budget prévisionnel de 2 milliards de F CFA. La FOCACO s’insurge contre ces dépenses somptuaires qui sont rapidement effectuées alors que plusieurs réalisations vitales pour la satisfaction des besoins primaires des populations restent attendues », s’insurge Alphonse Ayissi Abena, président de la Fondation camerounaise des consommateurs.
Pour un internaute, « ce poste de Président du Conseil Economique et Social est occupé par Luc Ayang depuis le 4 février 1984 soit plus 39 ans. A quoi sert le conseil économique et social du Cameroun ? Comment comprendre que le budget pour la construction de la Résidence du président du conseil économique et social (2 milliards) soit supérieur au budget annuel de cette institution (1,9 milliards) ? Paul Biya parle même de quoi quand il parle de réduction du train de vie de l’État dans un pays où les véhicules des commis de l’Etat s’achètent à 125 millions et les résidences de ces commis se construisent à 2 milliards ? Donc on ment à Biya sur les réalités de l’arrière-pays et on lui ment aussi sur les réalités de ses plus proches collaborateurs ? Voilà la républicanité d’une ganstercratie de séniles qui endettent leurs petits-enfants et plusieurs générations pour leur confort démesuré ! Quel héritage ces papys laissent-ils à leur descendance ? Shame for them. Honte à eux et à tous leurs soutiens », a-t-il déclaré. [