Dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux par Benjamin Pavard puis Kylian Mbappé, les joueurs de l’équipe de France font part d’une inquiétude face à la multiplication des émeutes depuis le décès de Nahel mardi à Nanterre.
Trois jours après le décès du jeune Nahel, et alors que les moments de tension se multiplient aux quatre coins de l’Hexagone, l’équipe de France a pris la parole pour appeler au calme, dans un communiqué, d’abord relayé par Benjamin Pavard puis par Kylian Mbappé. « Marqués » et « choqués part la mort brutale » de l’adolescent de 17 ans, les joueurs affirment qu’on ne peut « pas rester insensible aux circonstances dans lesquelles ce décès inacceptable a eu lieu ».
« Depuis ce tragique événement, nous assistons à l’expression d’une colère populaire dont nous comprenons le fond, mais dont nous ne pouvons cautionner la forme, expliquent-ils dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux de Benjamin Pavard – puis supprimé -. Issus pour beaucoup d’entre nous des quartiers populaires, ce sentiment de douleur et de tristesse, nous les partageons également. Mais cette souffrance s’ajoute à celle d’assister impuissants à un véritable processus d’autodestruction. La violence ne résout rien, encore moins lorsqu’elle se retourne inéluctablement et inlassablement contre ceux qui l’expriment, leurs familles, leurs proches et leurs voisins. »
« Il existe d’autres manières pacifiques et constructives de s’exprimer »
Après les prises de parole fortes de Kylian Mbappé, Aurélien Tchouaméni ou encore Jules Koundé, les joueurs de l’équipe de France ne peuvent « pas rester silencieux » et appellent « à l’apaisement, à la prise de conscience et à la responsabilisation ». « Le ‘vivre ensemble’ auquel nous sommes attachés est en danger, et il est de notre responsabilité à tous de le préserver. Il existe d’autres manières pacifiques et constructives de s’exprimer. C’est en cela que nos énergies et nos réflexions doivent se concentrer. Le temps de la violence doit cesser pour laisser place à celui du deuil, du dialogue et de la reconstruction. »